En 1710, Sékou Oumar Ouattara, un guerrier dioula, envahit la région et conquit la ville de Kong grâce à sa cavalerie. Mais c'est en 1897 que Kong subit son plus grand revers avec le passage destructeur de Samori Touré qui rase la ville et tue la majeure partie de sa population[12]. Les Dioula de Kong, qui sont une des composantes de la vaste zone manding à laquelle ils se rattachent linguistiquement et culturellement, sont situés au nord-ouest de la Côte-d'Ivoire. La relation amoureuse, avec ses rêves, ses bonheurs et ses déboires, est un thème privilégié du répertoire chanté des Dioula de Kong, sous-groupe mandingue installé au nord-est de la Côte d'Ivoire, autour de cette ancienne capitale d'un royaume fondé au XVIIIe siècle par Sékou Ouatara. En Afrique de l'Ouest — à part les Dioulas — les Wolofs et les Haoussas sont les principaux gropes commerçants. Voici ce que Louis Gustave Binger confiait dans ses mémoires sur le Dioula de Kong, publié dans la revue française d’histoire d’Outre mer. Ces commerçants mandés portaient le nom de Dioulas, qui signifie en malinké « commerçants », ils servaient d'intermédiaires entre les populations africaines et les commerçants arabo-berbères. L'historien Chikouna Cissé considère le complexe Kong-Bobo-Dioulasso comme le centre de construction identitaire du territoire Dioula de l'Afrique de l'Ouest[11]. Le complexe Kong-Bobo-Dioulasso éclate. 291-301. Kong fera partie de la Côte d'Ivoire, alors que Bobo-Dioulasso fera d'abord partie du Soudan français pour ensuite se situer en Haute-Volta aujourd'hui le Burkina-Faso. I, Phonologie et grammaire de Sangare, Aby Collation: 1 vol. 2 Ce parler est différent du dioula de Bondoukou et de celui de Kong mais il est parlé et compris par tous les Mandings. Alors que nous pourrions considérer que le pouvoir de parole revient de façon assez générale à l'élite, Dérive nous fait cependant remarquer que l'âge demeure l'ascendant le plus fort; « De ce point de vue, l'âge offre un trait discriminatoire commode, puisque, même s'il y a égalité quant à tous les autres traits (identité de sexe, de caste, familles de prestige équivalent), il y a toujours un aîné et un cadet, même si la différence est très ténue »[23]. L’or, la noix de Kola, le sel, les tissus et les défenses d’éléphant sont les principaux produits échangés. When Sekou Ouattara took power in Kong, as a great strategist, he created the conditions for the birth of the Dioula nation which was already in full structure. Leur langue est le dioula, une langue mandingue[2] qui peut être considérée comme une variante du bambara. La prospérité de Kong suscite des convoitises. La vieille mosquée de Dioulassoba construite sous la même architecture que celle de Kong en est une preuve de la parenté entre les Bobo-dioula et les Dioula de Kong. Les Dioula de Kong, qui sont une des composantes de la vaste zone manding à laquelle ils se rattachent linguistiquement et culturellement, sont situés au nord-ouest de la Côte-d'Ivoire. Il est rare en effet que le pouvoir d'énoncer certains types de discours ou le privilège d'être le destinataire de certains autres soient totalement indépendants des rapports de pouvoir existant dans d'autres ordres. « Au milieu du XVIIIe siècle, les Watara contrôlent toutes les routes commerciales depuis Djenné au nord jusqu'à Grumanya au sud.»[12]. L'étude de Derive quant à elle, mesure le rapport de force qui s'édifie entre les tenants du pouvoir de parole chez les Dioulas de Kong, et qui se décline entre les hommes (voire les femmes) des plus âgés aux plus jeunes, entre les hommes et les femmes et entre les deux principaux groupes sociaux de Kong, sortes de castes issues des citoyens libres d'une part, les horon, et de l'autre, les woloso, anciens captifs domestiques. Kong est l'ancienne capitale du royaume dioula qui fut fondé au xvin° siècle par Sékou Watara Ces commerçants mandés étaient désignés par le mot Dioulas, qui signifie « commerçants » en Mandingue. Noté /5. 000 environs, parlent une langue Mandé, ainsi que le Dioula pour les habitant de la région de Man. Auteurs de l'article « Dioula (peuple) » : , « L’Afrique de l’Ouest dans l’économie-monde : le facteur jula », sur, « « L'islam a été introduit en Afrique avant même qu'il ne s'étende en Arabie » - Mizane info », sur, Bernhard Gardi, « Côte d'Ivoire : les boubous sénoufo et dyoula », in. Ces partages arbitraires de l'administration coloniale participent à l'un des problèmes récurrents en Afrique poste coloniale qui consiste « en la difficulté à faire coïncider les nouvelles frontières avec des groupes ethniques à cheval sur plusieurs territoires. 3 Une enquête faite en 1968 au Lycée Classique d’Abidjan (Dumestre : 1971) a montré que plus de la moitié des élèves de ce lycée parlaient ou avaient des parents qui parlaient dioula. Sékou voulant étendre son pouvoir, convoite la ville de Bobo-Dioulasso située au sud de l'actuel Bukina-Faso où s'établit un lieu privilégié pour le commerce (commerces de la kola, du sel gemme, de chevaux et de l'or) qui représente un « débouché naturel des richesses du Sahara »[14]. Les Dioulas étant les plus grands commerçants d'Afrique de l'Ouest, c'est eux qui détenaient la plupart des marchés, contrôlant la vente de produits comme l'or, le sel, la kola, les armes blanches et les armes à feu, le tissu (en particulier pour la confection des boubous) et divers produits agricoles. 19-30. Considéré à tort comme une ethnie, selon l'ethnologue Amadou Hampâté Bâ, les Dioulas sont des commerçants ambulants malinké. Or, pour ces derniers, les mœurs païennes des Bobos ou de ceux pratiquant un Islam peu orthodoxe (consommation d'alcool) va pousser une partie des Dioulas de Bobo-Dioulasso vers un espace où ils pourront partager un Islam plus strict qu'ils établissent à Darsalamy[20]. Le dioula est une langue mandingue parlée ou comprise par environ 20 millions de personnes au Mali, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, pays dans lequel le dioula a le statut de langue nationale. Ils correspondent à l'ancienne aire d'influence mandée. Kong est l’un des plus anciens royaumes de l’Afrique de l’Ouest situé sur les affluents des deux grands fleuves (Bandama-Comoé) de la Côte d’Ivoire favorisant les courants migratoires de cette région, qui dès le XIe siècle développa un commerce avec le Maghreb[12]. Le terme dioulaya dérivé de dioula, désigne l'activité commerciale[28]. Les Dioulas ne sont rien d'autre que des commerçants d'origine malinke. Les Dioulas vivaient presque exclusivement du commerce. DOI : https://doi.org/10.3406/jafr.1987.2159, www.persee.fr/doc/jafr_0399-0346_1987_num_57_1_2159. [7],[8],[9],[10], avec les Toucouleurs du royaume du Tekrour. Cependant, en faisant de l'âge un critère de supériorité hiérarchique, la culture dioula dissout d'une certaine façon les inégalités sociales établies depuis plusieurs générations et permet un équilibre des pouvoirs que confère la parole dans cette société traditionnelle. Retrouvez Chanter l'amour en pays dioula (Côte d'Ivoire) et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. The Dioula is a Kong ethnicity recognized in a historic history by all the researchers anthropologists, the first French explorers and settlers who flew the lands of Africa for the very first time. Cet espace est constitué de la rive droite de la Volta noire, du pays Bwaba et le Syamu dont le centre économique demeure la ville de Bobo-Dioulasso. L'historien Joseph Ki-Zerbo considère le Gwiriko comme l'Empire dioula des Ouattara[15]. Dans ce cas, le pouvoir n'est pas du côté de celui qui émet la parole — tout au plus peut-il avoir un certain pouvoir de rétention en ne disant pas ce qu'on attend de lui — mais plutôt du côté de celui au bénéfice de qui elle est produite. They are estimated at 400 000 area, they speak a Mande language, as well as the Dioula for the inhabitant of the region of Man. Excerpt: Binger: ′′ Kong's jula (Dioula), on the other hand, is the master of the bush, … Sékou meurt en 1745 laissant le trône à son fils Samanogo qui sera déchu par son frère Kumbi trois ans plus tard. La famille des Ouattara détient quant à elle la totalité de la puissance coutumière, alors que les Baro et les Saganogo détiennent le pouvoir religieux, l'Islam étant la religion officielle de l'ensemble de la population dioula de Kong. L'invasion coloniale doublée des ravages de Samori Touré à Kong (1896) vont fragmenter le monde dioula qui se voit partagé par les nouvelles frontières issues de la démarcation coloniale française de L'A.F.O. Les commerçants arabo-berbères musulmans venus d'Afrique du Nord et du Proche-Orient par les voies transsahariennes se sont trouvés en contact avec la noblesse mandée, où se forma une élite de commerçants islamisés qui servaient d'intermédiaires entre les populations africaines et les commerçants arabo-berbères. Derive, Jean, 1980 b) « Gestion de la variabilité des récits historiques dans une communauté dioula », D’un conte à l’autre (V. Görög-Karady éd. Et comme leur cousins Jula, ils étaient tous musulmans et commerçants. Ils parlent une même langue, le dioula, sorte de lingua franca qui, malgré de petites variations, est comprise dans tous ces pays. Vers 1710 un guerrier dioula connu sous le nom de Sékou Oumar Ouattara ou « du Jammu Wattara » (1665-1745) envahit la région et a conquis la ville à l'aide de sa cavalerie. Selon les sources, on a de multiples variantes : Dabakala, Dabakara, Diouala, Dioulas, Diula, Djula, Doula, Duala, Dualas, Dyoula, Dyoulas, Dyoura, Dyulake, Dyulanke, Dyula, Dyulas, Jula, Julas, Juula, Wangara, Wankara[1]. Leur ancien chef-lieu, Bobo-Dioulasso fait cohabiter les populations bobo de tradition animiste et les Dioulas islamisés de longue date[21]. Ce sont des Bambaras et des malinke. Par voie de conséquence, ils ne sont pas très différents de leurs cousins Jula. C'est ainsi que naquit parmi les membres de la noblesse une élite de commerçants, islamisés par les commerçants arabo-berbères. Il s'est établi comme fama (roi) et a fait de Kong le … Voici la perception qu’en avait le chef d’État du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, avant que n’éclate la guerre en 2002; « Il vaut mieux que les Ivoiriens se préoccupent des causes réelles qui ont provoqué l’instabilité chez eux plutôt que chercher un facteur extérieur. établies par le décret du 17 octobre 1899 (Sénégal, Soudan français, Guinée, Côte d'Ivoire et Haute-Volta) [16]. C'est une ancienne ville marchande qui fut détruite par Samory Touré en 1897, puis reconstruite. L'appellation de Dioula (Dyola) est aujourd'hui réservée à tous les marchands soudanais, d'origine Mandé, qu'ils soient Bambara, Malinké, Dioula ou Soninké.