Fr. Ces points diacritiques et vocalisations permettent au monde de la recherche de réinterroger la compréhension classique de certains termes. Al Sadiq Ce courant admet que le Coran était destiné à des Arabes du VIIe siècle et qu'il est un témoin de leurs conceptions[103]. Ainsi, Reynolds, travaillant en partie sur celle-ci et menant des études sur les langues et les littératures de l'Antiquité tardive, évoque « sa conviction que le Coran a une relation privilégiée avec la littérature chrétienne écrite en syriaque[235] ». Une reconstruction critique du Coran ou comment en finir avec les merveilles de la lampe d'Aladin. De même, le chef de la confédération de tribus à laquelle appartenait Mahomet était vraisemblablement chrétien[275]. Dans le Coran, ne se trouve que 35 noms de personnages humains en majorité bibliques : 6 personnages (Abu Lahab, Ahmed (identifié à Mahomet), Dhû-l-Qarnayn, Muhammad (Mahomet), Tubbaʿ et Zayd), 5 prophètes arabes (Hûd, Idris, Luqman, Sâlih et Shuʿayb) et 24 personnages bibliques[34]. Les études philologiques s’intéressent à la littérature arabe ou non précédant, contemporaine ou postérieure à l'élaboration du Coran, du contexte historique de l'époque où le Coran est apparu, des éléments que découvre l'analyse littéraire dans le texte actuel du Coran[310]. », D’autres langues appelées « sudarabiques épigraphiques » sont connues en Arabie du Sud. En 2019, sur les 112 extraits coraniques actuellement connus, seuls 32 sont datés et seulement la moitié de ceux-ci appartiennent au Ier siècle. Si certains chercheurs ont critiqué la méthode ou l'approche de Luxenberg, comme C. Pennachio, qui juge son approche « extrême »[413], d'autres l'ont accueillie avec enthousiasme[417],[418]. En effet, en citant le Coran, l'imam est censé citer une parole venue de Dieu : il n'est alors plus acteur utilisant sa voix mais instrument de la parole divine. Les premiers textes qui parlent du Coran, en plus d'en citer des versets, datent de l'époque marwanide tardive. Geneviève Gobillot, sous la direction de Mehdi Azaiez et la collaboration de Sabrina Mervin, Robert Mantran, "Chapitre premier - De l'Arabie anté-islamique à la mort de Mohammed" dans. « Cela prouve l'influence des chrétiens éthiopiens dans l'environnement des débuts de l'islam » [281]. », « pour finir c'est donc incontestablement le rationaliste Abu Muslim Ibn Bahr qui a le mieux saisi la question de l'abrogation des Écritures antérieures par le Coran puisque, selon lui, ce n'est pas la totalité de la Bible qui est ainsi abrogée, mais quelques passages bien précis, « à tout point conforme au Coran tel qu'il fut « dicté » par l', « la tradition musulmane s’est attachée à conserver le souvenir des conditions de mise par écrit, mais les récits qu’elle nous propose soulèvent de nombreuses questions », « Les savants occidentaux ont dans un premier temps traité ces données comme s’il s’agissait de récits historiques, mais cette attitude a fait place à des positions extrêmement critiques dès la fin du, « il n’est pas totalement certain que le récit d’al-Zuhrī ne soit pas le résultat sinon d’une falsification totale, du moins d’une réécriture de l’histoire », « Les inquiétudes que la Tradition attribue à Umar paraissent du coup, moins fondées », « la mise par écrit de ce corpus de récits relatifs à Muḥammad et aux premiers temps de l’islam a pris place dans le courant du, « Lorsque l’on analyse les points de vue traditionnels, on y distingue une volonté collective tenace, dont nous pouvons observer le cheminement de ‘Uthmān à al-Bukhārī, en faveur d’une simplification de la situation en ce qui concerne le Coran, ou pour être plus précis, en faveur d’un texte légitimement unique », « perdu de vue le caractère très défectif de l’écriture de ces manuscrits », « qui, de fait, avaient apporté une solution aux nombreux points défectueux », « La nature de l’intervention du calife ‘Uthmān serait donc différente de celle que la tradition lui attribue. L'Alcorano di Macometto : nel qual si contiene la dottrina, la vita, i costumi, et le leggi sue / tradotto nuovamente dall' Arabo in lingua Italiana. Si les bases en ont été jetées assez tôt, avant l’intervention du calife ʿUthmān, le rasm n’était pas encore stabilisé à l’époque où a été copié le Parisino-petropolitanus et ne le sera sans doute pas avant le IIe/VIIIe siècle." François Déroche, "Structure et langue". Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. », « comme l'observe François de Blois, "c'est une chose de remarquer les similitudes entre les enseignements de deux traditions religieuses, et une autre de construire un modèle historique plausible pour rendre compte de l'influence de l'une sur l'autre" (de Blois 2002) », « l’histoire de la vulgate coranique est donc à reconsidérer sur une plus longue durée. Voir plus d'idées sur le thème doua islam, apprendre l islam, coran. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux articles. Pour lui, certains de ceux-ci relèvent de l’oralité tandis que d’autres relèvent « d’une composition proprement littéraire ». La croyance chiite dans un Coran complet sauvegardé par Ali et rapporté à la fin des temps est majoritaire jusqu'au Xe siècle, date à laquelle les chiites ont « été contraints » d'adopter la version officielle sunnite pour des raisons aussi bien doctrinales, politiques (prise du pouvoir par des chiites)[151] qu'historiques (« établissement définitif des dogmes et de l’orthodoxie islamiques » qui ne peuvent plus être remis en cause)[152]. menaces eschatologiques et les rappels apologétiques constituent l’essentiel », « 170 fois dans le Coran, que ce soit pour évoquer la guerre ou le statut juridique du meurtrier ou la question de la prohibition du meurtre », « le Coran rapporte le péché d’Adam, de Moïse, de David, et les fautes de Muhammad », « vise à abolir chez l’auditeur ou le lecteur toute distanciation par rapport à ce qui est dit », « pose de grosses difficultés à une perspective favorisant l'exercice de la raison », « Selon les mu’tazilites, attribuer à Dieu une parole éternelle, c’est postuler un éternel à côté et distinct de lui, et donc se rendre coupable de lui associer un autre être, alors que le premier principe à défendre est celui de l’unicité absolue de Dieu », « le Coran est littéralement Parole de Dieu. De même, de nombreux antécédent doctrinaux, comme les noms divins, ou institutionnels sont connus grâce aux inscriptions préislamiques. L'auteur insiste sur l'originalité du terme qui « n'est pas attesté avant le Coran lui-même » et qui renvoie au « titre "propre" de la récitation (arabe) du Livre céleste contenant la Parole de Dieu [...] une récitation donnée par Dieu à Mahomet, tout comme les précédentes écritures avaient été données à d'autres prophètes pour qu'ils les récitent. G. Dye, M. Amir-Moezzi, « Introduction générale ». Al Masih Actuellement, le Coran, tel que disponible dans les librairies, conforme à l’édition dite « canonique » du Caire de 1924 qui fait autorité, se compose de 114 sourates rangées par longueur décroissante à partir de la seconde sourate (la première sourate, la Fatiha, est en effet très courte). (Ed. Cette tradition semble s’être développée à des fins politiques dans les milieux aisés ayant accès à l'écriture avant une démocratisation sociale[92]. [...] Il est également assez clair qu'il y avait un troisième contexte, celui de la religion arabe traditionnelle. F. Déroche, "Chapitre II - Structure et langue", Les origines du Coran, le Coran des origines. C'est ce qu'exprime son nom lui-même, puisque le mot Qur 'ân, d'origine syriaque (qeryânâ), désigne, dans cette Église, le texte destiné à la lecture liturgique », « À diverses époques dans toutes les parties du monde musulman », « l’incantation thérapeutique (ruqiya), l’imprécation (licân), le rite de propitiation, de guérison ou d’ensorcellement (sihr), les techniques de divination (fa’l), la croyance en des esprits supérieurs efficaces (jinn) », « d’inspiration islamique [et] passe obligatoirement par le canal de la langue arabe, surtout écrite », « le Coran n’est pas lisible en dehors d’une tradition, c’est-à-dire d’un ensemble d’écrits qui lui fournissent un contexte, « Chacun cherche à recueillir des dogmes du Livre saint, chacun y trouve ce qu'il y cherche », « ne légifère pas en fonction d’une époque ou d’une société donnée, mais en fonction de toutes les époques et de toutes les sociétés, « pendant des siècles, on a surtout répété les commentaires des premiers siècles, y ajoutant Islam expliqué, En anglais / arabe L’origine des emprunts coraniques s'étend grandement dans le temps et l'espace, depuis l’empire assyrien jusqu’à la période byzantine. C'est notamment le cas des sourates 1, 12 et 114. Le texte présente aussi des divisions (découpage de chaque sourate en versets) absentes de la version actuelle[356]. ), Sabrina Mervin (coll. Pour l'auteur, l'idée d'un développement stylistique et littéraire qui a permis d'ordonner chronologiquement les sourates n'est pas une idée excentrique née de la Sira[26]. De nombreuses formes de talismans et d'usage magique du Coran, va de tuniques talismaniques du Sénégal à des coupes magico-thérapeutiques conservées dans une mosquée au Yémen[96]. La doctrine des attributs (sifa) a été, historiquement, refusée par certaines écoles. Pour Van Reeth, à propos des corans de la fin du VIIe et du début du VIIIe siècle, « il est vrai que ce Coran fragmentaire présente des variantes considérables, mais il reste somme toute assez proche du texte reçu que nous connaissons aujourd’hui »[342]. Pour A.-L. de Prémare, « la version de Boukhari [de la collecte coranique] est débordée de toutes parts » puisqu'elle est contraire aux études paléographiques mais aussi aux autres récits anciens de la collecte coranique. L’étude des manuscrits permet de mieux connaître ces livres anciens, les traditions de copies et leur cheminement vers un modèle standardisé, « réellement reconnu qu’à partir du IXe siècle »[239]. Pourtant, cette historicité, tout comme son unité ou l'interprétation de termes complexes, a fait « couler beaucoup d'encre ». La définition exacte de l'objet désigné par ce terme est encore incertaine et il n'est pas non plus certain que les trois usages désignent le même objet[3]. D'un point de vue historique, les ajouts graphiques apportés à l'époque omeyyade dans les manuscrits coraniques sont : introduction des séparateurs de groupe de versets, modifications de l'orthographe, ou encore introduction de références graphiques définies[318]. Michel Cuypers « n’exclu[t] pas pour autant que ces versets centraux puissent être des insertions ultérieures, tant ils témoignent d’une conception théologique différente des versets périphériques. Traduction en français du Coran par Claude-Étienne Savary en 1783. Ces textes sont à rapprocher des textes d’instruction. Die dunklen Anfänge. La seconde concerne sa relecture à la lumière des sciences humaines et à une étude critique (notamment des corrélations entre le texte coranique les cultures environnant l'islam à ses débuts[193])[199]. Déroche explique que ce Coran illustre « l’incapacité où se trouvaient les copistes d’une période pourtant un peu plus récente que le règne de ʿUtmān à satisfaire aux exigences du projet califien[355]. Dye, « Le corpus coranique : contexte et composition », Marianna Klar, "Qur’anic Exempla and Late Antique Narratives" dans "The Oxford Handbook of Qur'anic Studie", p.134-137, 2020. La crainte est que, sous l'influence et la pression des arguments étymologiques, une approche procrustéenne a été adoptée pour définir certains éléments du vocabulaire coranique[Note 92]. Elles ont permis la publication de Corans en autant de volumes[29]. Ces variantes diffèrent notamment en termes de vocalisations, fins de versets[106]. Gilliot, lui, « [a été] convaincu [par Christoph Luxenberg] sur l’influence syriaque dans plusieurs passages du Coran, notamment dans la sourate 100 dans laquelle il voit une réécriture de la première épître de saint Pierre (5,8-9)[433]. Sayf et Ibn Chabba évoquent un travail de compilation à Médine sous le règne d'Othman mais des destructions de documents sont attestées jusqu'à la fin du VIIe siècle[175]. Nöldeke, Bell, Blachère et d'autres s'en inspirèrent par la suite. Dans ce cas, une première hypothèse consisterait à dire que la langue arabe était multiforme et que certaines de ses formes étaient plus accessibles à la compréhension commune que d'autres. (2016). Ces études sont basées, aussi bien sur le contexte historique d'émergence du texte coranique[Note 48], que sur différents aspects linguistiques. Ainsi, par exemple, l’épitaphe du « roi de tous les Arabes », Imru’ al-Qays, (AO 4083 - Musée du Louvre), gravée en 325 ap. Pour Amir Moezzi, le point de vue des vaincus converge avec les données historiques connues et transparaît dans certains écrits sunnites « malgré la censure »[161]. Les chercheurs ici (Griffith, Vollandt, Gibson) contestent plutôt l'usage qui en est fait par les premiers (Kachouh, Shahid, Corriente). » Une telle interpolation pourrait montrer deux états textuels et doctrinaux différents[454]. Des inscriptions retrouvées à Najran (sud de l'Arabie) dans un contexte chrétien en écriture arabe archaïque et datant de la fin du Ve siècle montrent une certaine diffusion de cet alphabet[446]. L'auteur cite aussi un passage (Q 18:83-102) qui s'inspire d'un texte syriaque, La légende d'Alexandre, datant au plus tôt de 629-630 mais connu vraisemblablement du monde musulman qu'après les conquêtes. C’est une preuve manifeste que le travail définitif d’édition du texte coranique n’a pas été achevé sous le califat d’Othman (mort en 656) mais s’est poursuivi pendant des siècles et des siècles. ». comme les règles des partages successoraux qui apparaissent plus spécifiquement juridiques », soit moins de 10 % du total[31]. J.-C.] n’a été découverte jusqu’à présent en Arabie »[443]. Si cette tradition canonique de la collecte du Coran est acceptée par de nombreux chercheurs, elle est, pour d'autres, une « version dominante [mais] bien sûr, il en existe d'autres ». Ce qui implique que, D'autre part, des chercheurs plus critiques jugent, La première traduction en russe faite directement sur le texte arabe est due à. Celle de Kolmakov (1792) sur une traduction anglaise. — Les lectures nouvelles du Coran et leurs implications théologiques, À propos de quelques livres récents, Emmanuel Pisani, Revue d'éthique et de théologie morale 2009/1 (n°253), Editions du Cerf. Selon certains récits traditionnels, le calife Abū Bakr (r. 632-634) est le premier compilateur du Coran. Affinez la recherche #131771502 - Quran, a muslim holy text book, central religious text of Islam,.. ... #99350271 - Le livre sacré du Coran sur le stand avec lettrage élégant de.. Fichier vectoriel. Ramadan est le mois du Coran, mois pendant lequel le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a reçu le début de la Révélation par le truchement de l’ange Jibril (Gabriel) dans la grotte de Hira.. Abou Ishac, un internaute, nous offrait il y a plusieurs années de cela un programme de lecture du Coran que nous publions chaque année à l’occasion de ramadan. A short summary of this paper. Le Coran tel qu'il est aujourd'hui se doit d’être « à tout point conforme au Coran tel qu'il fut « dicté » par l'ange Gabriel à Mahomet, voire à son archétype céleste »[117].