La première « relativement fiable » en français est celle de Kazimirski (1840)[482]. Le terme Tafsir désigne l’exégèse coranique exotérique (linguistique, théologique…). http://corpus.ihrim.huma-num.fr/coran12-21/fr/presentation ]. Par rapport à l’hypothèse de Luxenberg qui fait remonter l’origine du texte coranique à des lectionnaires syriaques, Herbert Berg note qu’un nombre très restreint de chercheurs a été convaincu par son argumentaire dont Claude Gilliot qui lui aussi fait dans l’exception avec son hypothèse analogue de lectionnaires pré-coraniques : Interprétant le Coran comme étant, en grande partie,"interprétation et une reformulation de traditions bibliques et postbibliques", l'auteur remarque la coïncidence selon laquelle l'ère de genèse du Coran correspond, à peu près, à celle de l'édition des grands corpus exégétiques monothéistes (talmud, écrits patristiques...). Pour des raisons économiques et religieuses, l'impression du texte coranique ne se développe que tardivement. Ramadan est le mois du Coran, mois pendant lequel le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a reçu le début de la Révélation par le truchement de l’ange Jibril (Gabriel) dans la grotte de Hira.. Abou Ishac, un internaute, nous offrait il y a plusieurs années de cela un programme de lecture du Coran que nous publions chaque année à l’occasion de ramadan. « Ce passé primordial arabo-musulman se donne, en effet, à lire comme un récit composé a posteriori et visant à légitimer un pouvoir musulman confronté à ses propres divisions et à la splendeur des empires passés ». » et serait davantage un appel à la prière et non un envoi[476],[101]. C’est tout un mouvement révisionniste largement répandu, qui, du fait de ces résultats récents de la recherche se trouve complètement dépassé[340], à l'image de John Wansbrough ou Patricia Crone et Michael Cook qui avaient suggéré qu’il « n’existait aucune indication de l’existence de corans avant la fin du Ier/VIIe siècle. L'absence des voyelles brèves et de certaines voyelles longues, des diacritiques de consonne rend le texte ambigu. À propos de quelques livres récents », Revue d'éthique et de théologie morale, 2009/1 (, Mustafa Shah, "Vocabulary of the Qur’an: Meaning in Context" dans "The Oxford Handbook of Qur'anic Studie", p.308-310, 2020. Neue Forschungen zur Enstehung und frühen Geschichte des Islam, Verlag Hans Schiler. Marianna Klar prend exemple de l'essai de Kevin van Bladel en 2008 et de Tommaso Tesei en 2014 sur le récit coranique de. Les mouvements fondamentalistes défendent aussi une décontextualisation du Coran dans « une interprétation atemporelle et anhistorique »[102]. « Ne comptons pas notre vigile comme une vigile ordinaire. Selon Liati, une "unité apparente" se dégage du Coran en raison des formules rhétoriques sur l'omnipotence de Dieu qui parsèment le livre. Dans la liturgie, le Coran n'est pas cité sur le mode parlé, autrement que pour des courtes citations dans le cadre de sermons. Pourtant, Boisliveau souligne que cette distinction, au sein du Coran, de genres littéraires différents est affirmée par le Coran lui-même, selon qu'il se désigne comme un Kitab, une écriture ou un qur'an[Note 10]', une récitation[53]. Au sujet des manuscrits coraniques, Déroche précise que « la possibilité que certains des fragments remontent à la décennie qui s'est écoulée entre le meurtre de ʿUthmān ou même avant - et le début de la domination omeyyade ne peut en aucun cas être exclue, mais nous n'avons pas d'arguments solides - qu'ils soient matériels ou textuels - pour attribuer précisément à cette période l'un des manuscrits ou fragments qui nous sont actuellement connus »[343]. Cette histoire est une construction du IXe et Xe siècle[268]. Vers Dieu est votre retour à tous : il vous informera de ce en quoi vous divergiez », « Ceux qui croient, et ceux qui pratiquent le judaïsme et les, « montre que ce verset se trouve au centre du discours, ce qui témoigne, au regard des lois de la rhétorique sémitique, de sa portée fondamentalement universelle et transhistorique », « occupent chacun le centre de deux passages, eux-mêmes situés en des lieux symétriques, dans la sourate 5 », « n’exclu[t] pas pour autant que ces versets centraux puissent être des insertions ultérieures, tant ils témoignent d’une conception théologique différente des versets périphériques. Manfred Kropp. Le messie et son prophète Download. Toutefois cette interprétation ne se base que sur la sourate 5, seule grande sourate qu'il a pu étudier à ce jour. La traduction d’Hermann Reckendorf (1857). Cela s'observe, pour l'auteur, dans la reprise de la tradition de la scriptio continua[241]. (2017). Ces travaux créent depuis deux décennies un « profond bouleversement » pour la recherche sur le Coran et « examinent les conditions de son émergence dans un contexte qui est celui de l'Antiquité tardive » grâce aux outils de la linguistique[223]. Par exemple, un ouvrage sur le sujet, paru en 1947, "a été perçu comme une provocation, à la limite du blasphème et de l'apostasie"[52]. Certains auteurs défendent une datation othmanienne de la mise par écrit du Coran, selon le principe du "paradigme Nöldekien"[287]. Dye par contre, souligne que le Coran est un corpus[Note 8] de texte de genres variés. Des signes diacritiques, placés au-dessus ou en dessous de certaines lettres, permettent de différencier les lettres de forme semblable et de préciser la nature des voyelles brèves. Ainsi, ils ne sont plausibles que si le Coran avait une place omniprésente dans la vie des musulmans. Pour les musulmans, le Coran regroupe les paroles de Dieu, révélations (āyāt) faites au dernier prophète et messager de Dieu Mahomet (محمد, Muḥammad, « le loué ») à partir de 610–612 jusqu'à sa mort en 632 par l'archange Gabriel (جبريل, Jibrīl). ch. Quoi qu'il en soit, pour Marianna Klar, de telles évaluations restent par nature très subjectives[424]. Ceux-ci auraient été transmis à sa mort à sa fille Ḥafṣa, l'une des veuves de Mahomet[119]. » Certains termes d’origine hébraïques, ou encore d’origine akkadienne peuvent ainsi avoir transité, et parfois pris un sens nouveau, via l’araméen et / ou le syriaque, avant d’être repris dans le Coran[396]. » « Utilisant ces sources, y compris aussi des passages des évangiles dits apocryphes, Mahomet et ceux qui l’ont aidé auraient ainsi constitué leur propre lectionnaire (qurʾân, mot qui n’est pas arabe, mais qui vient du syriaque qeryânâ, i.e. Certains courants conservateurs de l'islam prétendent que le Coran ne peut exister qu'en arabe et qu'il ne peut pas et ne devrait pas être traduit[473]. Pour certains auteurs musulmans des premiers siècles de l'islam, principalement alides, le Coran a été falsifié par le pouvoir des premiers califes[150]. » Le rôle des différents contextes du Coran, pour cet auteur, nécessite de plus amples recherches. . Soeur Françoise parle aux musulmans 80 des mots du Coran. Rudi Paret, "Der Koran. Cette mise en avant de l’arabe bédouin s’explique pour Kouloughli autant pour des raisons politiques (celles de promouvoir une langue peu accessible aux non-arabes et de maintenir une caste de « conquérants ») que religieuses, liées aux traditions de la révélation coranique[405]. Cette affirmation crée une rhétorique du défi, présente dans les sourates 17 (v.88), 11(v.13), 2 (v.23)... Ces défis datent de la période mecquoise et sont absents de la période médinoise. ». Cela n'implique, bien entendu, pas de prendre systématiquement le contre-pied de la tradition mais de chercher, en suivant les méthodes historico-critiques, les écarts entre les traditions et le Coran. Des listes contradictoires sont, en effet, défendues jusqu'au XVIe siècle[21]. A short summary of this paper. Ces récits mettent en valeur des éléments saillants d’une histoire supposée connue de l’auditoire. Pour Déroche, « Le rasm conserve une part d’ambiguïté[312]… » Pour Gilliot, « Dans les plus anciens fragments du Coran, estime-t-on, les lettres ambiguës constituent plus de la moitié du texte, et ce n’est qu’occasionnellement qu’elles sont pourvues de points diacritiques »[313] et le système consonnantique peut « donner lieu à des confusions dans la lecture de certains mots »[314] et Orcel cite une anecdote satirique, provenant d'une source du VIIIe siècle, où tous les chanteurs de Médine auraient été châtrés, à la suite d'une confusion née de l'absence de diacritique permettant de différencier les termes « recenser » et « châtrer »[311]. Copiées sur parchemin dans un format vertical, ces pages de Coran appartiennent à un ensemble d'une soixantaine de feuillets considéré comme le plus ancien exemplaire actuellement conservé. Pour le découpage du Coran, il s'effectue comme suit: JUZZ N°1 Hizb n°1: Sourate La Vache, numéro 2, versets 1 à 74 Hizb n°2: Sourate La Vache, numéro 2, versets 75 à 141 JUZZ N°2 Hizb n°3: Sourate La Vache, numéro 2, versets 142 à 202 Hizb n°4: Sourate La Vache, numéro 2, versets 203 à 252 JUZZ N°3 Hizb n°5: juif ? La lecture du texte coranique sans diacritique ni vocalisation implique une connaissance préalable du texte[311],[312]. Pour Déroche, le Coran est le plus ancien livre en arabe[238]. Allah sait, et vous ne savez pas." Les musulmans non-réformateurs considèrent que le Coran « ne légifère pas en fonction d’une époque ou d’une société donnée, mais en fonction de toutes les époques et de toutes les sociétés[78] ». En effet, d'après les sources musulmanes elles-mêmes, seules deux personnes supposées connaître le Coran sont mortes durant cette bataille. », « savoir s'il a découvert la structure avec laquelle l'auteur (ou rédacteur) du Coran a arrangé le texte, ou si au contraire il a donné une structure au texte que l'auteur (ou le rédacteur) n'avait pas prévu », « certitude [sur] le sens qu'avaient bien des termes utilisés par le Coran, dans le milieu où il est apparu. À l'inverse, pour l'auteur, certains éléments du texte coranique comme « la finalité de la prophétie (Q 33:40) » ou certains autres versets paraissent inexplicables à cette période mais appartiennent au contexte de la seconde moitié du VIIe siècle. « Les inquiétudes que la Tradition attribue à Umar paraissent du coup, moins fondées »[124]. Les éléments constitutifs de cette dernière sont donc déjà présents, mais un certain nombre de points mineurs ne sont pas encore stabilisés[292],[Note 75]. « Il ne fait aucun doute que le Coran contient une certaine quantité de matériaux chrétiens, ce qui signifie qu'il a émergé dans un contexte où le christianisme était présent d'une manière ou d'une autre. Un ouvrage islamique de résolution des « erreurs grammaticales » du Coran a été écrit par Fahr al-Din al-Razi. Quelques dizaines d’années qui comptent pour plusieurs siècles », « la tradition manuscrite est encore insuffisamment codifiée à cette époque », « C’est l’histoire même de l’édition du calife `Uṯmān qui « demande à être reconsidérée à la lumière de ces témoins primitifs », en dépassant l’approche contraire, à savoir la lecture des manuscrits à la lumière de l’histoire de l’édition du calife `Uṯmān », « l’incapacité où se trouvaient les copistes d’une période pourtant un peu plus récente que le règne de ʿUtmān à satisfaire aux exigences du projet califien, « l’édition d[e Hilali] comporte onze variantes, alors que l’édition de Sadeghi en donne trente-quatre pour le même feuillet », « la distinction entre ce qui peut être une véritable variante et une erreur est particulièrement difficile dans le Codex Ṣanʿāʾ I (Sadeghi et Goudarzi 2010 : 49, 51, 64 etc.) Publié par Cairo : Dar al-Ma'arif 1970 - page 298, ou à Ajyâd (sourate 74). », « Naturellement, si l’on fait de Muḥammad l’auteur du Coran, ou si l’on fait du Coran le simple calque de ses paroles (autrement dit, le recueil de ses ipsissima verba), on exclut de l’étude du Coran la plupart des méthodes de la critique biblique. Vocabulaire et argumentation du discours coranique autoréférentiel », Archives de sciences sociales des religions, http://icar.cnrs.fr/llma/sommaires/LLMA_8_06_Kouloughli_Coran.pdf, « Guerre et paix en islam : naissance et évolution d’une « théorie » », lire en particulier le paragraphe 8 mais aussi 143 en guise de conclusion, en ligne sur MIDEO, http://turkoloji.cu.edu.tr/mine_mengi_semposium/ismail_avci_iskenderi_zulkarneyn_ve_hizir.pdf, https://www.retoricabiblicaesemitica.org/Pubblicazioni/StRBS/27b.Cuypers,%20La%20rhetorique%20semitique%20dans%20le%20Coran.pdf, Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Article en ligne dans le monde des religions, https://www.cairn.info/revue-etudes-2008-12-page-643.htm, https://www.college-de-france.fr/media/francois-deroche/UPL4806792168864000919_415_430_Deroche.pdf, https://books.google.fr/books?hl=fr&id=kCrRCgAAQBAJ&q=Mohyddin+Yahia#v=snippet&q=Mohyddin%20Yahia&f=false, https://books.google.fr/books?id=dgqCDwAAQBAJ&printsec=frontcover&hl=fr, https://books.google.fr/books?id=0-s9AgAAQBAJ&pg=PT1&lpg=PT1&dq=coran+%22profond+bouleversement%22+%22examinent+les+conditions+de+son+%C3%A9mergence+dans+un+contexte+qui+est+celui+de+l%27Antiquit%C3%A9+tardive%22&source=bl&ots=2S2aASREiX&sig=ACfU3U0T6H-ZzwQWW84fgQnZLIff4zRQ6g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjMhY-QmsfgAhWPAGMBHeXGDiQQ6AEwBXoECAEQAQ#v=onepage&q=coran%20%22profond%20bouleversement%22%20%22examinent%20les%20conditions%20de%20son%20%C3%A9mergence%20dans%20un%20contexte%20qui%20est%20celui%20de%20l'Antiquit%C3%A9%20tardive%22&f=false, consultable sur le site iqbal.hypothèse.org en ligne, https://www.ideo-cairo.org/fr/2017/01/les-plus-vieux-manuscrits-du-coran/, Des fragments très anciens du Coran découverts à l'université de Birmingham, L'islam en formation le règne du calife ‘Uthmân (644-656), http://www.islamicmanuscripts.info/reference/books/Kerr-2010-Milo-Writings/Kerr-2010-Milo-Writings-117-142-Fedeli.pdf, http://www.islamic-awareness.org/Quran/Text/Mss/tubingen.html, http://www.mondedelabible.com/wp-content/uploads/2014/05/Hilali_Sanaa.pdf, https://www.cairn.info/revue-d-ethique-et-de-theologie-morale-2009-1-page-29.htm, https://www.academia.edu/6774820/In_Defense_of_the_Bible_A_Critical_Edition_and_an_Introduction_to_al-Biqais_Bible_Treatise, « Sur le Coran primitif - Éléments pour la reconstruction des hymnes préislamiques chrétiens dans le Coran », https://www.cairn.info/revue-pardes-2011-2-page-131.htm, Résumé de la conférence de Laïla Nehmé sur les origines de l’écriture arabe du 14 janvier 2014, http://www.cairn.info/revue-d-ethique-et-de-theologie-morale-2009-1-page-29.htm, http://iismm.ehess.fr/docannexe/file/945/cr_azaiez.pdf, L'histoire du Coran, L'élaboration des textes écrits, Le Coran et la civilisation musulmane, Résumé des cours d'islamologie de Ralph Stelhy, Index Lexilogos des versions en ligne du Coran, Le Coran psalmodié selon différentes lectures, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Coran&oldid=179747976, Article contenant un appel à traduction en anglais, Page du modèle Article comportant une erreur, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Catégorie Commons avec lien local différent sur Wikidata, Portail:Religions et croyances/Articles liés, Portail:Monde arabo-musulman/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, D'une part, les chercheurs qui acceptent avec plus ou moins de prudence les récits traditionnels, en maintenant l’idée qu'il y a un auteur unique du texte coranique. La tradition musulmane elle-même reconnait un nombre invraisemblable de versions coraniques, une trentaine au moins (comme le figure l’infographie ci-dessous intitulée « L’Histoire du Coran »), dont seules quelques unes seraient « canoniques » (les fameuses « lectures autorisées », 7, ou 10 ou plus) : Il n’en est donc que plus urgent de parvenir à publier enfin une édition critique du Coran, qui recenserait les différents Corans existants, en comparerait les variantes dans leurs structures, leurs vocalisations (ou lectures, selon la tradition islamique des qira’at) et leurs contenus, jusqu’aux recueils du texte coranique les plus anciens dont on dispose, y compris les recueils fragmentaires de manuscrits des VII, VIII et IXèmes siècles (les premiers recueils quasi complets dont on dispose datent du VIIIeème ou IXème siècle[2] – et le processus de « canonisation » aurait été arrêté au Xème), comme s’y attèle le projet inter-universitaire Corpus Coranicum depuis 2007 (http://www.corpuscoranicum.de). Au-delà d'emprunts au christianisme, au judaïsme et aux productions intellectuelles du monde méditerranéen[Note 65], les racines du Coran sont aussi à rechercher dans la Péninsule arabique, d'Himyar et d'al-Hira, qui étaient intégrés dans celui de la méditerranée. Dans ce sens, Anne-Sylvie Boisliveau fournit un autre argument d'ordre linguistique en disant que « si la langue arabe avait emprunté directement le mot syriaque (qeryānā), elle lui aurait vraisemblablement donné le schème de nom d’action fi’lān, soit qiryān, plus proche du mot syriaque »[6]. Les emprunts directs sont toujours difficiles à prouver. Citons un seul des arguments développés par l'auteur : `Uthmân « ordonne que l'on brûle toute autre collection écrite ou codex ». En effet, « d'un point de vue paléographique et codicologique, cette possibilité ne peut être écartée, bien que les méthodes de datation des premiers exemplaires du Coran n'atteignent pas - du moins pour l'instant - un niveau de précision qui permettrait de situer un fragment ou une copie à cette période précise »[344]. De ce seul point de vue, il semble déjà malaisé de parler du « Coran » au singulier. Pour elle, le mot qurʾān provient de la racine arabe q-r-’ « sur un schème arabe, et non syriaque », terme inventé par l'auteur du Coran « inspiré par les termes proches qui en syriaque ou en hébreu signifient "récitation d’une Écriture sainte" »[6]. Un tel projet, jamais entrepris jusqu’ à présent, est d’une nature d’autant plus titanesque qu’il devrait aussi rendre compte des modifications et corrections subies par certains manuscrits très anciens, dont certains, grattés, lavés et réécrits, peuvent ainsi présenter plusieurs versions différentes du texte coranique selon que l’on considère leur couche supérieure de rédaction, directement visible, et leurs couches inférieures (parfois visibles à la loupe, et retrouvées grâce aux éclairages en lumière infrarouge ou ultraviolette).