Enfin, l'état d'insalubrité atteint à Paris en 1850, le délabrement des édifices et les difficultés de circulation exigeaient une nouvelle politique urbanistique. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Il donnait également pouvoir au gouvernement d'interner ou de déporter sans jugement (« transportation ») après l'expiration de sa peine, tout individu condamné pour des délits relatifs à la sûreté de l'État ou pour offense contre la personne de l'Empereur mais également tout individu ayant été condamné, exilé ou déporté à la suite des journées de juin 1848, de juin 1849 et de décembre 1851[31]. En janvier 1867, Napoléon III annonce ce qu'il appelle des « réformes utiles » et une « extension nouvelle des libertés publiques ». Puis il fait de nombreux voyages officiels dans les départements afin de sonder les Français sur son projet de rétablissement de l'empire. Plusieurs hauts fonctionnaires sont démis de leurs fonctions tout comme Adolphe Billault, le ministre de l'Intérieur, remplacé par le général Espinasse. En 1862, la France s'implante également en Nouvelle-Calédonie et à Djibouti par l'achat d'Obock (1862). Malgré les réticences du Conseil d'État, le projet de loi préparé par Émile Ollivier est adopté par 221 voix contre 36 par le Corps législatif et par 74 voix contre 13 au Sénat. Par cet ensemble de mesures, l'empereur … Sur les 38 493 militaires français envoyés au Mexique représentant 20 % des forces françaises, 6 654 sont morts de blessures ou de maladie. Des congrégations de femmes se forment ; en 1860, on compte jusqu'à religieuses. Mais lors des élections législatives de 1869, pour la première fois, les ouvriers rallient en majorité les candidats républicains, ce qui sonne comme un échec pour la politique d'ouverture sociale de Napoléon III. Napoléon III raidit donc son attitude envers l'Eglise, qui de son côté appelle, au sein même du gouvernement, à voter pour des candidats catholiques. Seul maître du pouvoir exécutif, Napoléon III gouverne avec l'aide de deux organes dont les attributions sont distinctes : le cabinet particulier, sorte de secrétariat général du chef de l'État, et le gouvernement. Ainsi, la population niçoise semble tout d'abord assez réticente à ce changement de souveraineté. Ce succès qui aurait dû consolider l'Empire n'est qu'un prélude à sa chute. Le Japon moderne a rendu hommage aux liens étroits qui unirent l'Empire français et le Shôgunat Tokugawa au travers du Budokan Miyamoto Musashi dont le toit rappelle le bicorne, couvre-chef de l'oncle de Napoléon III[169]. Cependant, pour le chancelier Otto von Bismarck, une guerre contre la France est le meilleur moyen de parachever l'unification allemande. La presse fait l'objet d'une nouvelle loi restrictive de liberté avec mise en place d'un système d'avertissement préfectoral. [...], [...] Toutefois les années 1860 marquent un tournant important dans son règne ; sa politique étrangère, principalement, mécontente les catholiques. La version dédaigneuse qu'il fait transcrire dans la dépêche d'Ems de la réponse polie qu'avait faite le roi de Prusse confine au soufflet diplomatique pour la France d'autant plus qu'elle est diffusée à toutes les chancelleries européennes[161] et publiée dans la presse allemande. La limite géographique des territoires cédés n'est cependant pas clairement fixée[135] et l'exécution du traité est subordonnée à son approbation par les populations concernées. Le décret du 24 novembre 1860 complété par les sénatus-consultes des 2 et 3 février et du 31 décembre 1861 réforme la constitution de 1852. Le Second Empire se termine le 4 septembre 1870 à la suite de la défaite de Sedan, lors de la guerre contre la Prusse, puissance montante en Europe dirigée par le chancelier Otto von Bismarck. Il nomme en 1863 au poste de ministre de l'Instruction publique Victor Duruy, lequel essaye pendant six ans d'instaurer un système d'éducation moderne. Désireux de faire apparaître son règne comme celui du « progrès scientifique et social, de l’industrie et des arts, de la grandeur retrouvée de la France », Napoléon III trouve en la photographie un instrument moderne permettant de réaliser cette ambition politique pour diffuser largement son image et les événements de son règne au côté des techniques plus traditionnelles qu'étaient notamment la peinture et la sculpture. Cette conviction basée sur le principe des nationalités le conduit non seulement à apporter en Russie son soutien à la révolte polonaise contre le Tsar en 1863[171] mais aussi à adopter une neutralité bienveillante lors de l'affrontement décisif entre la Prusse et l'Autriche. Les histoires de Paris au XIXe siècle abondent. La dernière modification de cette page a été faite le 8 février 2021 à 10:42. Pour en savoir plus, consultez notre Politique de confidentialité. Les accords secrets de 1866 entre la Prusse et les États d'Allemagne méridionale ayant été officialisés, Guillaume III subordonne la vente du Luxembourg à l'accord de la Prusse. Le chemin de fer dessert désormais toutes les grandes et moyennes villes françaises. C'est le Shôgun Yoshinobu Tokugawa qui règne alors sur le Japon ; il appartient à une dynastie (1603-1867) ayant su établir et préserver 250 ans de paix[164]. Tandis que la passion antifrançaise embrase l'Allemagne, la presse et la foule parisiennes réclament la guerre[176]. Si pour l'historien Pierre Milza, reprenant la suite de Louis Girard, le Second Empire est une « étape » plus progressiste que régressive[220] dans la démocratisation de la France[221], une période qui « a familiarisé les Français avec le vote »[220], que « la dénonciation du césarisme, réel ou supposé, appartient à la culture de la République parlementaire »[222], il estime aussi que le régime politique de Napoléon III « appartient à la galaxie démocratique »[223] et qu'il a su évoluer dans le sens de la libéralisation[221]. Après son coup d'État du deux décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte, président de la république, rédige une nouvelle constitution, copiée sur celle de l'an VIII imposée en 1799 par son oncle Napoléon Bonaparte. Pour André Encrevé et Maurice Agulhon, la réhabilitation à faire ou non du Second Empire, et surtout de son origine qu'est le coup d'État, n'est pas seulement une problématique d'historien mais relève aussi d'une « question d’éthique personnelle et civique »[28]. Certains comme Victor Hugo ou Edgar Quinet refusent d'en profiter. Mais ces diverses initiatives, comme celle de donner une constitution à l'Algérie[143], ne résistent pas à l'opposition des colons, majoritairement hostiles à l'Empire, puis à la famine qui affecte la colonie à la fin des années 1860. La signature de ce traité marque l'apogée de la bonne entente de Napoléon III avec la Grande-Bretagne de la reine Victoria. L'évacuation du territoire pontifical s'effectue bien le 19 août mais trop tard pour permettre aux Italiens d'intervenir aux côtés de l'armée impériale[182]. Les candidats officiels remportent 85 % des suffrages exprimés (5 500 000 voix). À Paris, pendant ce temps, les députés républicains réunis à l'hôtel de ville constituèrent un gouvernement provisoire et proclamèrent la République. Jamais, il ne s’acharna à revenir au pouvoir. ». Le Sénat achève sa mue pour devenir une seconde chambre législative tandis que les ministres forment un cabinet responsable devant l'empereur[49]. Bien que pacifique de nature[177], Napoléon III est cependant affaibli par ses échecs internationaux antérieurs et a besoin d'un succès de prestige[177] avant de laisser le trône à son fils. Ainsi, la Prusse resterait neutre en cas d'occupation par la France de la Belgique et du Luxembourg (politique dite des « pourboires »). Au total, 450 personnes auront été renvoyées en prison ou transportées en Algérie ; la plupart d'entre elles étant libérées au plus tard le 15 août 1859 à l'occasion d'une amnistie générale[32] pour célébrer ses victoires en Italie du Nord. C'est à partir de ces principes qu'une nouvelle constitution est écrite et promulguée le 14 janvier 1852. Hauts magistrats nommés par l'Empereur, ils sont pour la plupart issus de l'administration orléaniste et peu enclins à partager les préoccupations sociales de Napoléon III. L'Empereur espère en fait tirer avantage de la situation quel que soit le vainqueur en dépit des avertissements de Thiers devant le Corps législatif[161]. Même si le mécanisme gouvernemental était quasiment le même sous le Second Empire que sous le Premier Empire, ses principes fondateurs étaient différents. A l'intérieur même de la religion, des désaccords de plus en plus importants apparaissent ; gallicans et catholiques ultramontains s'opposent radicalement. D'inspiration saint-simonienne, la politique économique fortement étatiste menée au lendemain du coup d'État a pour objectif la relance de la croissance et la modernisation des structures[53]. L'Empereur lui-même veille de près sur les travaux et dessine le plan d’un ensemble de 41 pavillons destinés à l’usage des classes ouvrières situés avenue Daumesnil et qui seront présentés à l’Exposition universelle de 1867[78],[79]. Si le gouvernement envisage alors la légalisation des syndicats avec, pour corollaire, leur ralliement au socialisme césarien, il ne peut tolérer un ralliement au socialisme international marxiste qui semble se profiler au travers de l'AIT[114]. Cette candidature provoque des inquiétudes dans toutes les chancelleries européennes qui apportent leur soutien aux efforts de la diplomatie française. Néanmoins, dès 1874, dans un discours prononcé à Auxerre, Léon Gambetta, opposant irréductible au régime bonapartiste, constatait que c'était pendant les 20 ans de ce « régime détesté » que s'était formée « une nouvelle France », invoquant notamment la politique des transports, la liberté des échanges, la diffusion des Lumières et les progrès de l'instruction publique[205]. Manquait cependant une solide étude de la ville comme " capitale religieuse ". En vain, Rouher tente de rencontrer l'opposition libérale en organisant un parti pour la défense de l'Empire, l'Union dynastique. Le Second Empire a apporté à la France 18 ans de stabilité politique et de prospérité économique. Entrant en guerre, la France est cependant sans alliée. Il apparut le risque que ce mouvement né au sein de la bourgeoisie pourrait s'étendre au peuple. Il est entendu que le Luxembourg restera neutre au cours des futurs conflits[161]. [...], [...] La foi catholique évolue également : avant 1850, une piété austère était de mise. Il confie au général Bazaine une mission de pacification mais les opérations s'enlisent face à la guérilla juariste tandis que Maximilien se montre incapable de gagner la confiance du peuple mexicain[153] et ne tarde pas à se rendre impopulaire. Ainsi, le droit d'adresse du Sénat et du Corps législatif est rétabli, le droit d'amendement est élargi ainsi que les modalités de discussion des projets de loi. Le 30 mars 1868, les chambres syndicales sont officiellement tolérées par le gouvernement[113] mais les syndicats eux-mêmes ne seront pas autorisés avant la loi Waldeck-Rousseau en 1884. L’Empire romain d’Occident s’est effondré en 476. Jusqu'aux années 1860, Napoléon III s'appuie essentiellement sur la bourgeoisie d'affaires et le clergé catholique pour gouverner[27]. Mais à l'exception de quelques personnalités, la cour impériale avait été favorable à la sécession[156],[157], le Sud étant d'ailleurs reconnu comme État belligérant d'autant plus que pour Napoléon III, la sécession du Sud correspondait au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Le nouveau gouvernement prône une paix tandis que la majorité des Français (surtout les classes moyennes et populaires) acquièrent un sentiment anti-allemand. Les procédés de candidature officielle sont abandonnés et le préfet Haussmann, jugé trop autoritaire, est renvoyé (5 janvier 1870). Le soutien que Napoléon III avait donné à la cause italienne avait provoqué les espoirs d'autres nations. Le Mercantour ne rejoindra la France qu'en 1947. 2 décembre 1852 – 4 septembre 1870(17 ans, 9 mois et 2 jours). Napoléon : fossoyeur ou continuateur de la Révolution ? À la suite de la progression relative de l'opposition républicaine, l'Empereur refuse de remettre en cause le suffrage universel comme le lui demande son entourage. Pour lui, l'Algérie n'est pas une colonie mais un royaume arabe, « les indigènes comme les colons ont aussi droit à ma protection. Sur la période, si la grande misère recule et si le niveau de vie des ouvriers reste précaire, leur pouvoir d'achat a cependant réellement augmenté alors que les périodes de sous-emploi se font plus brèves[53]. Toutefois, aux élections complémentaires d'avril 1858, les cinq députés républicains qui sont élus (Jules Favre, Ernest Picard, Jacques-Louis Hénon, Louis Darimon et Émile Ollivier) acceptent de prêter serment pour pouvoir siéger au parlement[29]. Mais Napoléon III est seul, n’a pas de parti avec lui ni de mouvement, c’est un régime personnel. A partir de 1860, l'Empire prend un tournant libéral en assouplissant la censure, libéralisant le droit de réunion et les débats parlementaires. L'armée prussienne a d'ores et déjà l'avantage en hommes (plus du double par rapport à l'armée française), en matériels (le canon Krupp) et même en stratégie, celle-ci ayant été élaborée dès 1866[161]. Nous avons tous nos grands ports de l'Ouest à rapprocher du continent américain par la rapidité de ces communications qui nous manquent encore. Consulte tous nos documents en illimité ! Cependant, avec cet auteur, « on sort du journalisme pour entrer dans l'histoire générale »[190] tandis qu'Émile Ollivier publie ses mémoires consacrés à l'Empire libéral[209]. La section est finalement dissoute pour avoir participé à des manifestations à caractère politique comme des protestations contre l'envoi à Rome de troupes françaises[118],[119]. Une telle politique exigeait pour la sécurité des crédits hypothécaires que soient publiées, non seulement les hypothèques, mais aussi les aliénations d’immeubles et la constitution de droits réels immobiliers, ou les baux de plus de dix-huit ans ; ce sera l'objet de la loi du 23 mars 1855[63] qui rétablit la publication des actes et jugements translatifs ou constitutifs de droits réels immobiliers. Thiers et Jules Favre, en tant que représentants de l'opposition, dénoncent les erreurs de 1866. Durant les premières années de l’Empire, cette « alliance intime » (Charles-Henri Pouthas) est encore renforcée et l’Empire autoritaire voit le catholicisme retrouver une faveur et un crédit dignes de ceux dont il avait joui sous la Restauration. La fin de cette guerre permet au gouvernement américain d'appliquer la doctrine Monroe et d'apporter un soutien plus direct aux troupes de Benito Juárez[154], renversant la dynamique militaire jusque-là favorable aux Français[155]. La loi du 16 juin 1859 repousse les limites de la capitale aux fortifications de Thiers. Ceux qui avaient précédemment constitué les classes gouvernantes montraient alors à nouveau des signes de leur ambition de gouverner. Rien n'est moins ressemblant que ce portrait, sorte de statue de bronze et de boue élevée par le poète pour servir de cible à ses traits acérés, disons le mot, à ses crachats »[196]. Appauvri, l’État mexicain, endetté principalement vis-à-vis de l’Angleterre mais aussi vis-à-vis de l’Espagne et de la France, décide le 17 juillet 1861 de suspendre pour deux ans le paiement de sa dette extérieure[152]. Religion. La Mission héliographique témoigne de cet intérêt des pouvoirs publics permettant la notoriété et le succès de Léon-Eugène Méhédin, de Gustave Le Gray (à qui Louis-Napoléon commande la première photographie officielle d'un chef d'État), d'Auguste Mestral, d'Hippolyte Bayard ou d'Henri Le Secq tout comme le traduisent les commandes publiques passées par la suite à Désiré Charnay, Auguste Salzmann, Adolphe Braun, Jean-Charles Langlois, Charles Nègre, Pierre-Louis Pierson et Pierre-Ambroise Richebourg, dont le but in fine restait toujours de rendre compte de l’action menée par l’Empereur et ses ministères dans les plus divers des domaines, y compris à l'étranger[93]. Pour la première fois de son histoire, un plan général de la ville est dressé ainsi qu'un relevé topographique. Il n'y a pas de parti bonapartiste pour le soutenir mais seulement des ralliements plus ou moins sincères ou opportunistes[27]. Si les républicains et les libéraux ont approuvé la politique italienne de l'Empereur ainsi que sa politique commerciale (notamment le traité de libre-échange avec le Royaume-Uni ratifiant la politique menée par Richard Cobden et Michel Chevalier), celles-ci lui ont aliéné la sympathie des catholiques et des industriels. Plus de 19 000 immeubles insalubres comprenant 120 000 logements auront été abattus et remplacés par 30 000 bâtiments nouveaux fournissant 215 300 logements[84] auxquels s'ajoutent de nombreux nouveaux monuments publics et édifices[85], le nouvel Hôtel-Dieu, des théâtres (Le Châtelet), des lycées, les halles de Baltard ou de nombreux lieux de culte (église Saint-Augustin, église Saint-François-Xavier…). Il envisage à l'époque la création d'une entité arabe centrée sur Damas et dirigée par l'émir Abd el-Kader, ancien chef de la rébellion algérienne qu'il avait fait libérer en 1852 et qui vivait depuis en Syrie. Largement inspirée de la Constitution de l'An VIII et fondée au terme de son premier article sur les grands principes proclamés en 1789, la nouvelle République consulaire confie le pouvoir exécutif à un président de la République élu pour dix ans (article 2) seul responsable devant le peuple français auquel il a toujours droit de faire appel (article 5). Un décret du 31 janvier 1867 remplace le droit d'adresse par le droit d'interpellation. De plus, en 1866, afin de résister à la montée de forces rebelles attisées par les politiques et les agressions extérieures, le Shôgun demande que soit envoyée une mission militaire française afin de moderniser et renforcer l’armée de terre qu’il mène[166]. L'empereur compte sur cette mesure pour tenir en échec l'opposition catholique montante, qui est de plus en plus alarmée par la politique de laissez-faire pratiquée par l'Empereur en Italie. Si leur rôle est essentiellement consultatif, ils n'hésitent pas à reprendre et discuter le travail des ministres et à amender en profondeur les textes sur lesquels ils se prononcent, y compris ceux en provenance directe du cabinet. Ces informations personnelles peuvent être utilisées pour mesurer la performance publicitaire et du contenu ; en apprendre plus sur votre utilisation du site ; ou pour vous permettre d'interagir avec les réseaux sociaux. De nombreux journaux d'opposition apparaissent, notamment ceux favorables aux républicains qui « s'enhardissent dans leurs critiques et leurs sarcasmes contre le régime ». Jean-Michel Gaillard, « Sedan, 1870 : l'effondrement d'un rêve européen », Afin de s'extraire de l'impasse polonaise, l'Empereur proposa l'organisation d'un congrès international. Le Second Empire apparaît comme une période intense dans le domaine de la création littéraire et artistique en dépit de la politique répressive menée au début de la période dite de l'Empire autoritaire[94]. Après la bataille de Las Cumbres suivie notamment du siège de Puebla, la ville de Mexico, capitale du pays, est prise le 7 juin 1863. Le clergé a longtemps considéré l'Empire comme un rempart contre la révolution. Ils ont cependant eu un coût non négligeable. La construction de l'opéra Garnier illustre l'importance accordée au monde du spectacle, élément de la « fête impériale ». Les modalités de discussion budgétaire sont elles aussi modifiées, le budget cessant d'être voté globalement par département ministériel, permettant à l'assemblée d'exercer un contrôle vigilant et rigoureux sur l'administration et la politique du gouvernement. In: Revue d'histoire de l'Église de France , tome 18, n°79, 1932. pp. Paris est désormais réorganisé en vingt arrondissements[80] et 80 quartiers[81]. En avril 1862, il ne reste plus au Mexique que la seule armée française à la suite du retrait du conflit des Britanniques et des Espagnols peu enclins à suivre les initiatives de la France. Néanmoins, cette libéralisation parlementaire, accompagnée de l'amnistie générale décrétée au retour de la campagne d'Italie, ont réveillé l'opposition, qu'elle soit républicaine ou monarchiste y compris la droite cléricale qui n'a pas apprécié la politique italienne de l'Empereur[34]. La nouvelle légitimité républicaine exige alors que tous les mythes sur lesquels reposaient le précédent pouvoir, telle l'image idéalisée du « sauveur de la nation », soient abattus et discrédités[203] alors que tout nom relatif à la toponymie impériale est globalement éliminée de la voie publique, à l'exception des batailles remportées durant le régime[204]. Ainsi, l'une des principales mesure… En février 1865, si Oaxaca tombe aux mains des Français, les milliers de Mexicains qui sont faits prisonniers lors de la chute de la ville sont relâchés, faute de pouvoir être emprisonnés. En conséquence de l'expédition militaire au Mexique et de la crise luxembourgeoise, sa politique étrangère se retrouve alors discréditée et la France se retrouve de nouveau relativement isolée en Europe, y compris par l'Angleterre désormais méfiante envers les ambitions territoriales de son voisin. En tout cas, les quelques écrivains romains qui parlent du christianisme le font dans des termes très péjoratifs: " race adonnée à … Néanmoins, « l'instrumentalisation de l'ancien souverain persistait malgré l'affirmation d'une histoire positiviste et scientifique »[210]. Quand Napoléon III arrive au pouvoir, la loi Le Chapelier de 1791, interdisant toute association professionnelle et mettant les classes prolétaires à la merci de leurs employeurs, est en vigueur. Histoire contemporaine : XIXe, XXe et XXIe, Le rôle planétaire des Etats-Unis depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Sociologie des rapports de sexe en discothèque : ou comment la différence sexuelle implique un traitement de faveur en discothèque, Arrêt du 3 mai 1788 : la « Déclaration des lois fondamentales, Colonies, révoltes et abolition de l'esclavage. Ce traité, abolissant non seulement les droits de douane sur les matières premières et la majorité des produits alimentaires entre les deux pays mais supprimant également la plupart des prohibitions sur les textiles étrangers et sur divers produits métallurgiques, est suivi par une série d'accords commerciaux négociés avec d'autres nations européennes (la Belgique, le Zollverein, l’Italie, et l’Autriche). Parallèlement à ses recherches sur l'artillerie romaine, l'empereur joue un rôle important dans la mise en œuvre d'une véritable archéologie nationale. Il fait lui-même un don de 50 000 francs pour aider à la construction de cités ouvrières destinées au remplacement des logements insalubres de la capitale et fait traduire et publier Des habitations des classes ouvrières, de l'architecte anglais, Henry Roberts[76]. << In nomine Patris et filii et spiritus sancti>>. De son côté, la Russie souhaite que le conflit reste localement isolé et n'ait pas de conséquences sur la Pologne tandis que l'Autriche, en dépit des bonnes relations entre les deux empereurs, n'est pas prête et demande un délai avant de s'associer à une éventuelle victoire des Français[181]. Des conquêtes, oui : les conquêtes de la conciliation, de la religion et de la morale. Il ne règne pourtant que sur une partie du territoire mexicain, certains régions comme l'Oaxaca ou le port de Matamoros échappant au contrôle du gouvernement impérial tandis que des gouverneurs de province apportent leur soutien à Juarez établi à Monterrey après avoir été obligé de fuir San Luis Potosi avant de s'installer à Paso del Norte[155]. L'année suivante, ce sont Menton et Roquebrune, deux villes libres placées sous la protection de la maison de Savoie et également consultées lors du plébiscite d'avril 1860, qui rejoignent le département français des Alpes-Maritimes après dédommagement du Prince Charles III de Monaco. Avant de présenter les différents partis politiques, il faut définir ce qu’ils sont sous le second Empire. La Chambre, en dépit des efforts désespérés de Thiers et de Gambetta, vote l'entrée en guerre dont le motif est l'insulte publique qui est ainsi déclarée le 19 juillet 1870. De nouvelles voies et axes reliant notamment les grandes gares entre elles sont percées, des perspectives et des places sont ouvertes tandis que de nombreux squares, espaces verts et jardins sont créés (Montsouris, Buttes-Chaumont, bois de Vincennes et de Boulogne, Boucicaut…). Les éléments clefs du bonapartisme, alliant autorité et souveraineté du peuple, sont ainsi clairement exposés[12]. Il n'y a de bonapartiste que Persigny : mais Persigny est fou[27] ! En 1870, la ville atteint 2 000 000 d'habitants. Dans le cadre de cette expansion coloniale, les forces navales sont aussi modernisées avec la mise en chantier d'une quinzaine de cuirassés et de navires à vapeur pour transporter les troupes. » Émile Ollivier crut pouvoir dire de l'empereur : « Nous lui ferons une vieillesse heureuse »[174]. Il est sacré empereur des Français sous le nom de Napoléon Ier le 2 décembre 1804. Il ne pouvait élire son président ni voter sur le budget en détail, ni interpeller le gouvernement ou poser des questions aux ministres. Si la politique intérieure et la diplomatie ne font l'objet d'aucun consensus, l'œuvre économique et sociale du Second Empire est déjà analysée de façon plus nuancée, notamment par Albert Thomas à qui Jean Jaurès avait confié la rédaction du volume X de Histoire socialiste[210]. Dans ces circonstances, Bismarck considère qu'il ne peut plus honorer les promesses faites secrètement à la France et enjoint à Guillaume III de revenir sur la vente du Luxembourg. Fin novembre 1852, par un vote plébiscitaire 7,8 millions de Français acceptent le rétablissement de l'empire avec pour empereur Louis-Napoléon qui prend le titre d… Il rend obligatoire dans les programmes scolaires du primaire l'enseignement de l'histoire et de la géographie, restitue la philosophie dans le secondaire et y introduit l'étude de l'histoire contemporaine, les langues vivantes, le dessin, la gymnastique et la musique[126]. l'Impératrice est légitimiste, « Si la carrière de Napoléon III s'était terminée en 1862, il aurait probablement laissé un grand nom dans l'Histoire et le souvenir de brillants succès », « s'enhardissent dans leurs critiques et leurs sarcasmes contre le régime », « les violences républicaines inquiètent les modérés », « progrès scientifique et social, de l’industrie et des arts, de la grandeur retrouvée de la France », « critique corrosive mais souriante de la société impériale », « si la classe ouvrière se ralliait à lui [Napoléon III], c'était la réalisation du socialisme césarien, la voie barrée à la République. Néanmoins, en 1863, alors que Jean-Léon Gérôme et les grands peintres officiels sont célébrés au Salon de peinture et de sculpture, Napoléon III permet l'ouverture d'un « Salon des refusés » où exposent Courbet et les futurs impressionnistes. Ces décisions et la prolongation du mandat présidentiel à 10 ans sont approuvées par plébiscite les 21 et 22 novembre 1852 dans un contexte de répression des résistances républicaines et de censure des journaux opposés au coup de force[7]. Pour Jules Ferry, l'authenticité du résultat du vote ne peut être mise en doute et démontre l'expression « passionnée, sincère et libre » de la classe paysanne telle que déjà exprimée lors de l'élection présidentielle de 1848 et en décembre 1851, tandis que le journaliste libéral Lucien-Anatole Prévost-Paradol se déclare guéri du suffrage universel[20]. Si les ministres ne peuvent s'opposer aux projets du chef de l'État, il en est autrement des conseillers d'État. Capitale de l'Europe au même titre que la Londres victorienne, Paris accueille de grandes réunions internationales telles que l'Exposition universelle de 1855 et celle de 1867 qui lui permettent de mettre en avant l'intérêt de la France pour les progrès techniques et économiques[66]. Doté d'une forte pension officielle et d'une très confortable liste civile, les fêtes et les réceptions grandioses de l'Empereur et de l'Impératrice aux Tuileries, à Saint-Cloud ou à Compiègne confèrent aussi à la « fête impériale » un rôle de propagande. Ce régime politique succède à la Deuxième République et précède la Troisième République. Le christianisme représentait une menace sérieuse pour les Romains traditionnels. Paris est également la ville dans laquelle de nombreuses congrégations connaissent leur apogée, c'est le cas pour les Jésuites, les Lazaristes ou encore les Capucins : leur nombre augmente de 50% sous le Second Empire.