En été, ils font le même sort à un chanteur des rues, M.Seguin. Quand tu reçevras cette lettre, j’aurai cessé de vivre. Demande à serrer la main du juge d'instruction Roux, en disant "Vous êtes un des rares magistrats que j'estime le plus." Claque des dents durant le trajet en fourgon, mais face à la guillotine, crie d'une voix nette : "Coraggio, camaradi, evviva l'anarchia !" Le 12 novembre 1949, à Rehon, avec ses complices Reggane Saïd et Iddir Nedaf, assomment à coups de tire-fond puis égorgent M. François Toussaint, 64 ans et Mlle Marguerite Toussaint, 36 ans, gérants d'une épicerie Sanal pour leur voler 140.000 francs. L'exécution est representée par le peintre Emile Friant. Répond simplement "Oui" aux injonctions du procureur et de son avocat. Réveillé à 6 heures, dit avoir des déclarations à faire qui sont enregistrées au parloir de la prison par le greffier. Il détourne la tête, résiste avec vigueur quand on essaie de le pousser sur la bascule. 35 ans, maçon italien à Bar-le-Duc. Sa femme, complice, fut condamnée à cinq ans de travaux forcés. Adieu messieurs." 29 ans, ouvrier agricole. Tire deux, trois bouffées. Hébété. Devant la machine, cigarette à la bouche, veut parler, mais poussé par les aides, n'a que le temps de dire : "Adieu les amis ! Couché sur la bascule, parvient à retirer la tête de la lunette et pousse des hurlements de peur. Pâle et ferme, va vers l'échafaud, mais tente de résister quand on lui met la tête dans la lunette. Domestique sous un faux nom (Blanchard) chez les Houssin, une famille de meuniers du Bas-Coudray, à Sainte-Isle, viole et égorge la fille de ses patrons, Henriette, âgée de 11 ans, le 2 février 1878. Arrêté, dénonce ses complices. Dit : "Je suis prêt." 27 ans, marin. Vous ferez également rendre le pétrin que j'ai emprunté à une de mes voisines. Se réveille tranquillement, boit trois tasses de café, respire une prise de tabac, et fume trois cigares, dont un qu'il ne finit pas et qu'il jette. Un petit sourire aux lèvres, il regarde la guillotine de haut en bas avant d'être poussé dessus. Promet d'être courageux : "J'aurai autant de courage pour marcher vers la mort que j'en ai eu pour faire ce que j'ai fait." Quand il voit la guillotine, il se mit à hurler de peur, embrasse malgré tout le crucifix, et ses cris ne cessèrent que quand le couperet tomba. Passa 4 ans à Clairvaux pour avoir étranglé une prostituée de Perpignan. Après la toilette, c'est d'un pas assez ferme qu'il se rend vers l'échafaud, dressé sur la gauche de la porte de la prison. Tuèrent à coups de poing, de pied et d'outil de ramoneur le 03 octobre 1895 à Melun Arthur Lefèvre, forgeron de 42 ans, pour lui voler le contenu de son portefeuille, soit environ 20 francs. 39 ans, blanchisseuse à Cherbourg. Surpris par leur fillette, Marie-Thérèse, 5 ans, la tue à coups de serpe "ne voulant pas faire d'elle une orpheline", avant de fouiller la maison et d'empocher 1.500 francs. S'entretient avec son défenseur, puis avec l'imam Bourgdallah. Réveillé à 4h. Le procureur Roux lui demande s'il a des révélations à faire : "Absolument rien." Faute d'aveux de la part de Landru, les circonstances exactes des crimes restent inconnues : empoisonnement, strangulation ? S'entretient avec le prêtre en attendant le véhicule. Boit du café, du rhum, et fume deux cigarettes. Quaranta se foule la cheville en franchissant le mur et est laissé en arrière. Le 09, il rentra de nuit, blessa Eugénie dans son lit de vingt coups de marteau, frappa Isabelle d'un coup de massue alors qu'elle venait, attirée par le bruit, et enferma son autre fille à la cave. Sylvain monte sans histoires, mais Georgette refuse de marcher, et il faut la porter. 36 ans, chauffeur, soldat au 5e territorial. Assassine le 21 janvier 1917 à Romilly (Haute-Savoie) la veuve Rosalie Chavanel, 70 ans, pour lui dérober quelques milliers de francs. "Ah ? On ne lui en laisse pas le temps. Son complice Gurtner parvient à fuir, mais est arrêté dès le lendemain. En quittant la pièce, dit à la cantonade : "La société sera contente de vous". Entend la messe et subit la toilette sans plus prononcer un mot. Demi-fou, seul et unique membre du "Parti Vert Russe", aux idées politiques fascistes, décide que les dirigeants politiques européens sont à la solde du bolchévisme et doivent être punis. 27 ans, prostitué à Paris, cambrioleur. Il boit un verre de vin, puis entend la messe. Malade, tuberculeux comme je le suis, je ne perds pas grand-chose." Pierrel n'entend rien, il pleure et ne cesse de gémir : "Innocent ! Prévenu par le père de Benset des manoeuvres criminelles des amants, Thibault avertit la justice, soulevant des questions sur une vieille affaire. Emil Husar, 38 ans, est condamné à mort et gracié. Il refuse toute nourriture. 23 ans, ouvrier terrassier, Italien. Ginoux répond en haussant les épaules et va de lui-même vers la bascule. Au greffe, toilette rapide, exécution idem. Ensuite, il étrangle sa nièce Amélie, la fille de Thérèse, âgée de 10 ans, qui a assisté à toute la scène. Etrangla avec un fil électrique une vieille rentière, la veuve Antoine, rue du Rigoulet à Bordeaux, le 20 avril 1946. Tuèrent la Veuve Kuhn, 75 ans, concierge au 86, rue Bonaparte, le 15 juillet 1889, pour voler l'argent de sa rente...qu'elle ne devait toucher que le lendemain. Condamné dans la Moselle, arrêt cassé, rejugé dans la Meuse. Je vous adresse une dernière prière : demandez la grâce de ma femme." puis trouve que les entraves de ses jambes sont trop haut placées. Le corps fut retrouvé le 5 décembre sous un tas de branchages. Cétait un acte inutile. C'est couché sur le sol du fourgon qu'il est conduit au pré le Roy, lieu d'exécution. Perdono ! Quillou, mort de peur, plante ses dents dans la couverture. Cris poussés par la foule, très nombreuse, rue des Marais. Exécuté place du Palais. Au greffe, dit pardonner au juge d'instruction, et demande à trinquer un verre de rhum avec le procureur Lindon, qui se garde bien d'accepter l'invitation. Commet un triple assassinat à Sailly-lès-Lannoy, dans la nuit du 08 au 09 avril 1919. 53 ans, assassina sa fille Sylvie, 27 ans, à coups de marteau le 15 juin 1877 à Beaumont-sur-Beine. Mal engagé dans la lunette, on doit le replacer. On l'attache et on lui bande les yeux, avant qu'on ne lise à voix haute le jugement. Un gardien assez âgé, M.Fournil, habitué aux exécutions, usera de psychologie pour le calmer. PARRICIDE, 27 ou 31 ans. Pendant le trajet, parle à l'aumônier : "C'est toujours au même endroit que se font les exécutions. Au greffe, revêt la tenue des parricides. 34 ans, cultivateur. Réveillé à 4 heures. Courtin demande à écrire successivement à son père, à sa mère et à sa fiancée, puis gémit qu'on lui enlève ses chaînes. Réveillé à 4h55. Aides et gendarmes doivent forcer le vieil homme à quitter le fourgon, car le condamné résiste et demande qu'on lui laisse la vie sauve. Au greffe, refuse rhum et cigarette et dit "Van nous coupa la testo." S'habille, se confesse, communie et entend la messe de l'abbé Marcaggi dans la chapelle de la prison. "C’est pour aujourd’hui ? Son avocat le réconforte. Elles seront également utilisées sous réserve des options souscrites, à des fins de ciblage publicitaire. Abat à coups de revolver Jean Parodi, marchand d'oeufs, 43 ans, à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes) le 14 mars 1916 pour le voler. Ensuite il dicte au prêtre une lettre pour sa mère, craignant s'il l'écrit lui-même de faire trop de fautes, puis il la signe sans trembler. PARRICIDE, 29 ans, domestique. 22 ans, valet de charrue, tua à coups de marteau le 21 février 1872 à Bayonvilliers ses patrons, les Debros, vieux et impotents, ainsi que leur chien qui avait voulu les défendre. 30 ans, Espagnol. Ne veut pas entendre l'arrêt de mort, et ne fait aucune révélation à Me Legrand, son avocat. Assis sur son lit, discute avec ses co-détenus. Ote lui-même sa veste, son tricot de laine et laisse déchirer le col de sa chemise. 42 ans, charcutier à Montbard. Réveillés à 5h05. Au greffe, après la levée d'écrou, refuse la cigarette, mais boit un verre de rhum. Au greffe, prend du café noir et s'entretient avec l'abbé Papin. Refuse de s'habiller, reste en pyjama. Silence absolu durant l'exécution : 9.000/10.000 personnes présentes, dont pas mal de femmes. Réveillé à 4h30. Au pied de la machine, s'arrête une seconde et la regarde sans faiblir. Refuse le rhum et la cigarette. Le 22 juillet 1877, étrangle et étouffe la soeur de sa femme, Thérèse Jacquet, une quadragénaire qui vivait avec lui depuis qu'elle était devenue veuve, après qu'elle se soit rendue compte qu'il lui avait volé 5.600 francs. Réveillé à 5h45. Réveillé à 5h05. Vola à sa victime 500 francs et des bijoux. A la nouvelle, pâlit et manque s'évanouir. A Gattières (Alpes-Maritimes), le 28 septembre 1971, égorgea la petite Danielle Marra (7 ans) lors d'une attaque à main armée, et blessa grièvement Mme Marra, qui était enceinte. 36 ans, Algérien. Condamné une première fois à Paris (la Marne étant au milieu de la guerre), jugement cassé, rejugé dans la Seine-et-Oise. Arrivé place Bonne-Nouvelle, très ferme. Dort profondément. 20 ans, vagabond, déjà condamné sept fois. Place Bonne-Nouvelle, environ 400 personnes ont franchi les barrages et envahissent les lieux, criant à mort. Dès l'arrivée des forces de l'ordre, Rakida leur tira dessus, blessant gravement les gardiens de la paix Perret et Dusserre. Toilette très rapide, le condamné étant rasé. Réveillé à 4h. Pâle mais ferme, il va à l'échafaud presque avec précipitation. Sommeil profond : "Ayez pitié de moi." Réveillé à 3h10. Très calme, s'habille seul, entend la messe, communie. Peugnez fait ses derniers pas en regardant le public. Descend la pente qui mène de la prison à la rue avec crânerie. Revient en France sous un faux nom, s'installe à Marseille d'où il est originaire en 1946. Réveillé à 5h35. Heidenreich est couvert de sang. Se montre calme. Miloud, conduit cinq minutes plus tard, s'arrête à la porte de trois cellules pour parler à ses co-détenus, dont Moussa Lachtar, à qui il dit : "Tu vois, frère, comme je te l'ai dit, ils m'emmènent. Entend la messe, refuse le verre de rhum et la cigarette. Les trois arrivants poignardent et étranglent Louise, puis Philippe, son père octogénaire. 27 ans, ancien marin, cultivateur. Il y en a tant d'autres qui sont plus coupables que moi et qu'on n'a pas guillotinés ! Saumureau est arrêté le 23 janvier, avant d'être condamné aux travaux forcés à perpétuité par les assises des Bouches-du-Rhône le 08 juin 1918, de même que son complice Joseph Gatti, 38 ans, tandis qu'un troisième inculpé, Victor Simon, 35 ans, est acquitté. Tous deux furent condamnés à mort, et Monsallier grâcié. 300 personnes présentes environ. 21 ans, Algérien, soldat du 3e Régiment de marche. Duchemin ne semble pas comprendre et reste hébété. Soupirant, gémissant à Me Guillard-Mesnard, "Ce n'est pas moi, je n'ai rien fait", conduit place du palais de justice, il tremble violemment en voyant la guillotine. "Bien, je vous remercie." 2.000 curieux place du Palais-de-Justice, où se trouve la prison : la guillotine est dressée entre la maison d'arrêt et l'église (place de l'Atre), à dix mètres de la porte d'entrée. Déjà réveillé à 6h10. Je ne reçevais plus de lettres de ma femme et quand il y a un naufrage, je le pressens toujours. Réveillé à 6h20. Un mois après, je devais épouser une autre femme... Pour l'amour d'une fille, laisser mourir son sang ! ". Tua le 15 janvier 1888 M.Edouard Maitrot pour le voler, près de Montbéliard. S'éveille à 5h30, quelques secondes avant l'entrée des officiels. Refuse les secours de la religion. Surnommés "Les Etrangleurs de la Doua". Assis sur sa couchette, fume cigarette en attendant. Pendant la toilette, fume une cigarette et boit un café arrosé de cognac. Je suis coupable, je suis un malheureux abandonné de tous. Deibler très nerveux, ne cesse de houspiller les aides - la foule autour de la prison est particulièrement bruyante et agitée. S'habille seul, entend la messe, communie, puis passe les vêtements - notamment des bottines vernies - achetées avec l'argent de ses victimes durant sa période criminelle. 24 ans. "Il vaut mieux en finir. Réveillé à 4h20. Exécuté place de l'Hôpital. J'aurai du courage. On grâcie les bandits de grand chemin, tandis que moi, on m'exécute. 24 ans, chauffeur de taxi. Il continue à geindre sur son jeune âge avant d'accuser la veuve Cassan, bru du docteur, dont il avait affirmé qu'elle était sa maîtresse et complice. Arrivé cours Charlemagne, lève les yeux et regarde en face le couperet, avant de reculer de peur. Tua le 11 décembre 1917 à Blandy deux compagnons de travail, belssé M. Gauthier, régisseur, et blessa grièvement deux gendarmes venus l'arrêter à Sermaises (Loiret). En sortant du bâtiment, interpelle le procureur : "Avant de mourir, je veux vous dire ceci. Kurt Kneller, juif allemand installé en France depuis 1933, disparaît le 18 juillet. Refuse cordial et cigarette, mais demande à écrire un petit message à sa fiancée, à qui il dit adieu et la prie de ne pas oublier ses parents. Il refuse par deux fois de boire du rhum, et s'entretient avec l'aumônier. Il boit quatre verres d'anisette. Première exécution capitale effectuée avec la nouvelle "Berger", sans échafaud. Après, il abusa du corps du vieil homme. Tuent les employés MM.Gimon père et fils, et blessent grièvement M.Labrousse, qui sera amputé de la jambe gauche. Tua d'une balle dans la tête à Gonesse le 07 septembre 1953 Omar Mahrouf, chauffeur de taxi, pour lui voler 1500 francs. Impassible, Sylvain dédaigne alcool, nourriture et cigarette : "Oh, ce n'est pas la peine ! Complices : Hadir ben Saadi Ghoul, perpétuité ; Abdallah ben Mohamed et Mohamed ben Ahmed, vingt ans de travaux forcés. Seul signe de peur : de légères contractions du visage. Se réveille vers 5 heures et demie et demande à son gardien si six heures sont passées. Gourdin et Mathis, et Zinczuk, Zaszack et Skopowicz. Aucune émotion au réveil, se lève et s'habille sans un mot. Va à l'échafaud avec résignation. Satyre assassin de Jeanne Graillot, 15 ans, ouvrière en brasserie, qu'il tue d'un coup de couteau dans le coeur et viole dans le bois de Bettancourt, entre Chancenay et Saint-Dizier, le 22 juin 1921. Boudas arrive par la suite, portant un chapeau de feutre (!) Quand Me Régnier, son avocat, lui demande s'il désire écrire à sa famille, il répond : "C'est pas la peine, ils sont assez embêtés comme ça." Enfermé dans un dortoir avec 11 co-détenus. Remet deux lettres au procureur, dont une contient une photo de lui pour sa soeur, et l'autre une pièce en vers de sa composition pour sa mère. Se raidit sur la bascule, doit être saisi par les cheveux. 41 ans. concernant les condamnations en France : les condamnations prononcées entre 1832 et 1869, ... > Le palmarès des guillotinés > Les condamnés à mort en France > Accueil du site. Berland n'est pas plus surpris. Se passe les mains sur les yeux, ne dit pas un mot. Aux gardiens, il dit : "Je vous remercie, vous êtes des braves gens, et je voudrais vous serrer les mains." "Le Vampire de la Hardt", voleur récidiviste, auteur d'attentats à la pudeur, habitué à agresser sexuellement des femmes en la forêt de la Hardt en se cachant nu dans les buissons et en surgissant sur la route au passage des femmes. S'habille seul. Croyait en sa grâce. Je ne me dégonfle pas !". Il évoque avec tendresse son épouse, et demande en vain un notaire pour rédiger son testament (un condamné à mort est déchu de tous ses droits civils). Au réveil, il devient tout pâle : "Vous direz à Rachel (Richet, sa maîtresse et prostituée) que c'est pour elle que je meurs et vous lui demanderez de venir déposer des fleurs sur ma tombe." Etrangla au cours d'un cambriolage nocturne M.Languedoc, marchand de bestiaux octogénaire, le 09 septembre 1911 à Amblainville, et lui vola 15.000 francs. Se met à pleurer, se confesse. Place Saint-Nicolas, la foule prie. Il sort son propre paquet, tire deux bouffées puis va vers la guillotine. "Comme cela, ça marche : je suis content !" Boit un verre de rhum, fume une cigarette, puis s'adresse une dernière fois à l'aumônier avant d'être entraîné vers les bois de justice. 23 ans. C'est tout ce que vous méritez !" Endormi à 3h, réveillé à 3h35. 24 ans, soldat allemand au Fusilier Regiment 36 de Magdeburg. Ernette demande une seconde ration d'alcool, qui lui donne enfin un peu de courage, mais juste assez de temps pour supporter la toilette, effectuée dans le couloir central, juste derrière la porte cochère. Au greffe, boit un verre de rhum et fume une cigarette, qu'il apprécie au point de dire : "Ah, ben ça au moins, c'était pas de la camelote !" Deux fois j'ai été victime d'une injustice. Pour se payer un voilier à deux millions de francs, attaque à Paris le 18 février 1954 le changeur Alexandre Sylberstein pour le voler, rue Vivienne, qu'il tente d'assommer de deux coups de crosse sur la tête, et abat d'une balle en plein coeur l'agent Vergne qui s'était lancé à sa poursuite sur le boulevard des Italiens. Dans la nuit du 27 au 28 juin, à bord du train Cherbourg-Paris, abat de deux balles dans le coeur tirée à bout portant le colonel Jacques Sauvalle, professeur à l'Ecole de Guerre. Le 1er juin 1958, abat à coups de revolver Mebarek Deheri, ancien membre du F.L.N qui avait trahi la cause et s'était enfui en volant 700.000 francs à l'organisation. Boit un verre de marc. Prend une cigarette qu'il conservera à la bouche même sur la guillotine. Suite à un décret publié la veille, guillotine montée à l'entrée de la maison d'arrêt Saint-Michel - à cinq mètres du battant droit de la porte, opposé au poste de garde. Refuse de prendre la moindre nourriture d'une voix faible, et perd peu à peu tout son courage. Messe, pleure en pensant à sa mère, écrit deux lettres, dont une à sa mère, ce qui le fait de nouveau pleurer. Condamné à 15 mois de prison à Blois, incarcéré à la centrale de Fontevrault, en août 1876, assassine un gardien en cherchant à s'évader. 28 et 32 ans, manoeuvres. Vive l'anarchie !" Dans la nuit du 11 au 12 septembre 1956 sur la route entre Divonne et Gex, abat d'une balle en pleine tête Henri Estellon, 56 ans, chauffeur de taxi à Grenoble, puis lui broie le crâne d'un coup de talon, avant de blesser gravement de trois balles le neveu de sa victime, Yves Bernard, 15 ans. Puis, alors qu'on lui lie les chevilles : "Salaud de Frey ! Pendant la toilette, demande à connaître les derniers mots des condamnés qui l'ont précédé sur l'échafaud. Demande à entendre la messe. Exécution prévue le 03 février. Conduit à la chapelle par deux prêtres, il entend la messe, pleure devant une statue de la Vierge, puis au greffe, il boit une tasse de thé arrosé de cognac. Tua à Vanves la veuve Victorine Roulleau, blanchisseuse, 47 ans, le 11 novembre 1920 de dix-neuf coups de socle de lampe à pétrole pour voler deux bons de la Défense et deux billets de banque. Frappe Mme Lavauzelle avec un palonnier de herse, puis l'égorge, et assomme sa fille Jeanne, 4 ans, à coups de pied et de poing, avant de voler 2.000 francs. Il comprend aussitôt : quand le procureur lui dit de faire preuve de courage, il hausse les épaules et boit un verre de rhum. Vaqué est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Pendant qu'on l'attache, l'aumônier lui lit une lettre de son avocat dans laquelle son défenseur lui demande d'être courageux. Après un entretien avec le prêtre orthodoxe - Me Pollak prie à ses côtés, se calme un peu mais part à l'échafaud mort de peur. Un aide lui retire sa blouse et son chapeau avant de le basculer. Empoisonna à Gonneville-sur-Honfleur le 18 février 1892 la veuve Félicité Lefevbre, 80 ans, et le 16 novembre, le fils de celle-ci, Léonard, 61 ans, agriculteur, pour les voler. Réveillé à 6h35. Dans un instant, je serai là-bas. Semble devenu fou, demande au procureur : "Je veux mes outils, ils m'appartiennent." Très calme. Croyant toujours la version des gardiens, Hulans repousse deux prêtres de Chartres venus l'assister. Au greffe, revêt la tenue parricide. Au pied de la guillotine, la regarde et dit : "Ah, te voilà, toi... Allez, et que ça ne traîne pas !". Très calme, entend la messe, communie. "Ah !" En descendant du fourgon, crache sa cigarette et crie : "Adieu les amis ! 34 ans, manouvrier. 32 ans, valet de ferme. Monier remercie deux agents de la sûreté pour leur amabilité, puis les trois hommes grimpent dans le fourgon. Courcaud lui fracasse la tête à coups de barre de fer, et Duchemin lui mutile l'aine et l'abdomen de plusieurs coups de couteau, avant de l'éventrer avec une hachette, pour la voler. Va, impassible, à l'échafaud : lève les yeux vers le ciel, puis les rebaisse et se laisse aller sur la bascule. Prend une cigarette et le verre de rhum. (. Pluie fine et froide. La mère Martinet, soeur de la victime, 70 ans, et les voisins, les époux Large, sont jugés pour complicité. Je suis innocent : les coupables courent encore !". Adieu Paris ! Informé du rejet de la grâce, Poirier gémit : "Vous auriez pu me le dire hier ! Pluie battante toute la nuit. Arrivé sur l'avenue de Caen, lieu d'exécution, a une réaction de peur en voyant la machine, mais s'avance résigné. Après un entretien avec l'aumônier, prend un verre de rhum et une cigarette. Le corps fut jeté dans une fontaine, à 25 mètres de la maison. Tente de résister en voyant la machine, on doit bien le pousser en avant pour le placer dans la lunette. "Non, monsieur, je ne dors pas." Un aide lui conseille : "Baisse la tête", et Messaoud obéit, ce qui lui permit d'éviter de voir la guillotine. Réveillé à 3h35. Le lendemain, après avoir caché le cadavre dans la grange au foin, ils le placent dans la cheminée toute la nuit jusqu'à ce que le corps soit réduit en cendres. Il écrit à sa soeur, puis à sa maîtresse, chausse ses lunettes. Parmi les incidents survenus cette nuit-là, plusieurs chutes depuis des balcons avec conséquences assez graves, quelques évanouissements. Tua son fils illégitime, Clément Faneau, 5 ans, le 15 décembre 1935 en lui coinçant le cou dans une porte et en pressant de toutes ses forces contre le battant. Assassina à coups de couteau dans le coeur le 25 décembre 1895 à La Croix-Gibat en Trégueux, les frères Hellio : Louis, 10 ans (un coup) et Pierre, 5 ans (cinq coups) chez qui il était venu voler... 19 mouchoirs et 80 centimes. Ne fait aucune déclaration. "Merda... no me mateis" (Ne me tuez pas), répond-il. Avant d'être conduit sur la guillotine, répète à deux reprises : "Je suis innocent.". Porté jusqu'à la guillotine. Assassin de Jeannine Charpentier le 18 novembre 1946, à Fontaine-le-Comte. Chaque crime s'accompagne de vol d'argent, de bijoux ou de nourriture - parfois, le tueur prend le temps de se restaurer sur place ! Refuse le cordial de l'aumônier, et discute avec ce dernier. Le 14 juillet 1937, enlève la danseuse américaine Jean de Koven, 21 ans, et l'attire chez lui dans la villa "La Voulzie", à La Celle-Saint-Denis. Puis se calme, s'habille. Monier embrasse son avocat et serre la main de l'aumônier Geispitz en disant : "C'est à l'ami que je donne la main, et non au prêtre." Vous me faites mal." Entend la messe, rédige une lettre, et pendant la toilette, se parle tout seul en yougoslave. "Ce matin." Ne dit pas un mot jusqu'à la fin. Réveil à 5h30. Devant la machine, dit au bourreau de le laisser, puis demande le crucifix au prêtre, l'embrassant avant d'être basculé. A l'entrée de la prison, apparaît très pâle, marchant assez rapidement. L'annonce lui arrache de grands cris d'horreur. Le 12 juillet 1928,Frédillon est de nouveau condamné à perpétuité, les complices Augustin Giral à trente ans de travaux forcés et Marie Miglionico à 5 ans de bagne. S'étonne : "Je croyais bien, cependant, subir la loi martiale" (être fusillé en raison de sa condamnation à mort devant un conseil de guerre). Réveillé à 5h45. Ne comprend toujours pas : "Alors quoi ? Il pleure : "Ah, mes pauvres enfants ! S'habille, remercie le directeur et le gardien, puis se rend à la chapelle pour entendre la messe et communier. Pâlit à la nouvelle. Embrasse le crucifix et reçoit un baiser de l'aumônier avant d'être basculé. Le 18 janvier 1905, les frères Pollet blessent à coups de tisonnier à Calonne-sur-la-Lys le fermier Deron. Reste un peu avec son avocat, Me Gouget, et le prêtre. 25 et 24 ans. Au greffe, après la messe, les condamnés mangent des biscuits, boivent du café, un verre de cognac et une cigarette. Puis rajoute, paradoxalement : "Je suis innocent." L'assomma à coups de bûche, viola le cadavre, puis la jeta dans la rivière, puis repêcha le corps une demi-heure plus tard pour le violer de nouveau. Parle avec l'aumônier, se confesse et entend la messe. L'aumônier le relève et le console, il se confesse, puis dit "J'y vais" après avoir embrassé le crucifix. Chef d'une bande de bandits de grand chemin, anciens résistants qui écumèrent la région d'Albert, dans la Somme : Marcel Perat, Louis Leriche, Goerges Caron, Gabriel Chofflet, Noël Biausque, Alain Blondel, Roland Godbert, Lucien Chofflet, André Faucon, Roland Dupuis. Parle avec son défenseur Me Pichon puis entend la messe et communie en compagnie de l'abbé Chesnais. Il est mis en tenue de parricide. A son réveil, Hervé dit : "Je ne méritais vraiment pas cela, je ne savais pas ce que je faisais." Refuse la cigarette et le verre de rhum. Le 19 août 1871, près de la Bastidonne, poignardent un certain Oscar Loneux pour lui voler une montre, des vêtements, son portefeuille. "Je suis innocent, je mourrai innocent." Sursaute, se frotte les yeux, et demande ce qui se passe. Réveil à 5 heures, hébété. Ne dit pas un mot. Se débat quand on le saisit, et on doit tirer avec force sa tête dans la lunette. 23 ans, meunier. Pas étonné, semblait presque s'y attendre. Dort à poings fermés. Un gardien confirme. Le commissaire du gouvernement refusant que les condamnés puissent prier, Makhlouf prie en silence, mains attachées. Boit plusieurs verres de rhum, et discute avec son maton corse, M. Agostini : "Je ne voulais pas mourir sans vous serrer la main !" Après la messe et la communion, écrit deux lettres tout en fumant plusieurs cigarettes et une tasse de café. Pleure à son réveil, supplie qu'on ne lui fasse pas de mal. Geffroy, ayant achevé la victime, est considéré comme plus coupable et passe en second, mais un des aides a oublié de retirer la tête de Samson de la bassine et Geffroy pousse un hurlement horrible en la voyant. Dérangé par la fillette de sa victime, Marie, 4 ans, réveillée par le meurtre, il l'étrangle et tente elle aussi de la violenter, avant de dérober pièces d'or et billets puis de mettre le feu à la maison pour cacher les crimes. S'habille calmement, écrit à sa famille, communie avec l'aumônier et demande qu'on donne ses affaires au premier détenu libérable. Tous deux furent condamnés à mort, mais le second fut grâcié. Swartewagher déclare d'une voix forte : "Nous mourrons courageusement", puis demande à être guillotiné en second - ce qui était prévu. 53 ans, chef de garage. 19 ans, voleur, évadé de Poissy le 10 octobre 1913, arrêté pour vols le 14 novembre et incarcéré à Cosne-sur-Loire (dont il s'évade une journée durant en novembre). Le 14 juillet 1919, tua à coups de bâton la Veuve Maréchal, 72 ans, à Normanville. Après avoir fait preuve d'une importante ferveur religieuse durant la messe, sombre dans l'abattement. Assiste à la messe, et se laisse "toiletter" en silence. (Il s'agissait de sa dernière volonté exprimée dans la lettre précédemment citée : qu'on dépose une fleur rouge sur son tombeau.). D'ailleurs, ce n'est pas la peine de mettre grand'chose pour ce petit voyage... Ah ! PARRICIDE, 22 ans, cuisinier. Balin, 25 ans, tua à coups de barre à mine la vieille veuve Marguerite Boutet pour la voler le 28 novembre 1948, à la Croix-du-Bourd. Devant la guillotine, Castro crie : "Vive l'anarchie !" 33 ans. 39 ans. Au greffe, boit deux verres de rhum et fume une cigarette. 30 ans, commis boucher. Assassine à coups de couteau, de marteau, de ciseaux et de grattoir le garçon de recettes de la Banque de France, Cornil Thain, le 31 janvier 1910 à Lille pour lui voler 2.738 francs. Prévenu par le lieutenant Legrand, répond : "C'était écrit", puis s'habille, résigné.